Le Tribunal correctionnel d'Ajaccio a condamné ce jeudi après-midi l'ancien chef nationaliste corse Charles Pieri à un an et demi d'incarcération pour détention d'arme. Le parquet avait requis deux ans de plus.
Le Tribunal correctionnel d'Ajaccio a condamné ce jeudi après-midi Charles Pieri, âgé de 63 ans, à un an et demi de prison ferme pour acquisition et détention d'arme de première ou de quatrième catégorie. Il a été maintenu en détention.
Le procureur avait requis trois ans et six mois d'incarcération pour l'ancien chef nationaliste corse.
Son fils Christophe avait été condamné la veille à deux ans de prison ferme pour le même chef d'accusation. Ils avaient tous les deux été arrêtés mardi.
Deux pistolets Glock avaient été découverts par la sous-direction antiterroriste dans la cabane de Charles Pieri: un 26, un 17 ainsi que des chargeurs et de munitions de 9 mm. Les policiers munis d'une commission rogatoire du juge Gilbert Thiel recherchaient activement le petit-fils de Charles Pieri, Jean-Martin Verdi, dans le cadre de l'enquête sur l'attentat du 1er avril 2012 contre la sous-préfecture de Corte.
Beaucoup de monde dans le tribunal
De nombreuses personnes étaient venues soutenir Charles Pieri, dont des membres de sa famille et associations de soutien aux "prisonniers politiques". Nombre d'entre eux ont dû rester debout dans la salle pleine.
Le camp de l'ancien chef nationaliste est apparu satisfait à l'annonce du verdict.
Selon l'avocat de M. Pieri, la cour a pris en compte les "menaces" dont il était victime.
Pour sa défense, l'ancien chef du FLNC avait évoqué une tentative d'assassinat dont il aurait été la cible un mois auparavant à Sainte-Lucie de Porto-Vecchio. "Une BMW blanche m'a fait un tête-à-queue, mais j'ai réussi à fuir", a-t-il affirmé durant la comparution.
La cour d'appel de Paris l'ayant déjà condamné pour le même chef d'accusation en 2012, Charles Pieri était selon le parquet en "récidive légale".