L'assemblée de Corse examine vendredi 6 septembre l'attribution de la délégation de service public maritime

Le consortium SNCM-Méridionale devrait sans surprise être désigné vendredi par l'Assemblée de Corse délégataire du service public (DSP) maritime Corse-continent pour la décennie 2014-2024, une décision jugée vitale pour les deux compagnies. 

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Après des déclarations du président de la collectivité territoriale de Corse, Paul Giacobbi, en août, allant dans le sens de l'attribution de la DSP aux deux sociétés françaises, l'Office des transports (OTC) a récemment remis un projet de délibération favorable à leur offre.

Le conseil d'administration de l'Office des Transports a approuvé ce mercredi 4 septembre le rapport proposant d'attribuer la DSP à un consortium SNCM/Méridionale pour les 10 ans à venir.

Le 28 août, le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, qualifiant la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) de "joyau du pavillon
français", avait souligné la détermination de l'Etat à ne pas être "un actionnaire dormant" alors que la compagnie va mettre en oeuvre un ambitieux projet industriel.

Un premier appel d'offres s'était révélé infructueux, l'Assemblée de Corse votant en juin à l'unanimité une proposition de l'OTC rejetant les deux offres qui lui avaient été soumises.

L'offre du consortium SNCM-Méridionale avait alors été jugée satisfaisante mais trop chère, à 107 millions d'euros par an.
Celle de la compagnie privée italienne concurrente Corsica Ferries ne répondait pas techniquement aux besoins en raison d'un nombre de navires insuffisant pour assurer toute l'année la desserte entre les six ports de l'île et Marseille.

Le consortium a finalement ramené sa proposition à 96 M EUR, soit 57,5 M EUR pour la SNCM, filiale de Veolia Environnement et de l'Etat (25%), et 38,5 M EUR pour la Méridionale, filiale du groupe logistique Stef.

Le vote de vendredi interviendra après de nombreuses et complexes péripéties autour de l'avenir de la SNCM, opérateur historique des liaisons maritimes corses.

Dernier épisode, le rejet par la justice européenne, le 29 août, d'une demande française de sursis à exécution pour un remboursement d'aides publiques versées à la compagnie. La Commission de Bruxelles, saisie par Corsica Ferries, avait ordonné en mai à la France de se faire rembourser par la SNCM d'ici la fin août, 220 millions d'euros, jugeant illégales des compensations perçues de 2007 à 2013 pour le "service complémentaire" (renforcement des lignes en été).
Mais le gouvernement a assuré qu'il utiliserait "l'ensemble des moyens juridiques pour contester la décision de la Commission européenne".

M. Cuvillier a souligné que le service complémentaire répondait à "un besoin réel de service public" et était subventionné "de façon objective et transparente".
"Ma détermination, a-t-il ajouté, reste inchangée pour préserver l'emploi et une desserte maritime de la Corse garantissant le principe de continuité territoriale, essentielle pour la vitalité économique de ce territoire."

Avec 14 millions d'euros de pertes, en 2012, pour un chiffre d'affaires d'environ 300 millions, la SNCM, qui, avec les autres compagnies a subi cet été un recul de son activité au bénéfice du transport aérien, va pouvoir lancer un ambitieux plan industriel.

Il prévoit notamment le renouvellement de la flotte (neuf navires actuellement) et de considérables baisses des coûts d'exploitation.
Quatre nouveaux bâtiments, qui pourraient être construits par les chantiers STX de Saint-Nazaire, devraient entrer en service de 2016 à 2018.
Propulsés au gaz, ces navires permettraient de réaliser une économie d'énergie de l'ordre de 30%.

Ce plan a été validé par les deux actionnaires principaux (Véolia environnement et Etat), de même que la suppression de plus de 500 postes sur quelque 2.600 personnes.

La SNCM sous le contrôle de Veolia
Détenue à 66% par Transdev, coentreprise fondée par Veolia et la Caisse des dépôts,la SNCM doit passer, fin octobre, sous le contrôle du seul Veolia, déjà aux commandes opérationnelles, le reste du capital étant aux mains de l'Etat (25%) et des salariés (9%).

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