Le ministère public a requis lundi 30 septembre quatre ans de prison ferme, assortis d'un mandat de dépôt, à l'encontre de Jean-Angelo Guazzelli, considéré comme l'ancien cerveau présumé du cercle Wagram et membre supposé du gang corse de "La Brise de mer".
Le parquet a également requis trois ans d'emprisonnement, dont 18 mois avec sursis, à l'encontre de Jean Testanière et Jean-François Rossi, les deux hommes que Jean-Angelo Guazzelli aurait placé à la tête du cercle et qui en assuraient la gestion au quotidien.
Guazzelli est accusé d'avoir détourné plus de dix millions d'euros par le biais du cercle Wagram et d'un autre cercle parisien, L'Eldo.
Chargé du transport d'enveloppes d'espèces, issues du cercle, entre Paris et la Corse à destination de Jean-Angelo Guazzelli, Jean Casta a vu requérir contre lui deux ans d'emprisonnement ferme devant le tribunal correctionnel de Paris.
"Il ne s'agit pas d'éteindre un mythe mais seulement de sanctionner des agissements astucieux", a prévenu l'une des deux représentantes du ministère public, Laetitia Dhervilly, lors de son réquisitoire.
Au terme de deux semaines d'auditions des prévenus, le ministère public a souligné, lors d'un réquisitoire de plus de trois heures, le décalage très marqué entre la richesse du dossier d'instruction et la faiblesse des propos tenus à l'audience.
Devant le tribunal correctionnel, aucun des principaux responsables ou bénéficiaires présumés de la gestion du cercle Wagram n'a reconnu avoir tenu le rôle que lui prête l'instruction, alors que plusieurs d'entre eux avaient précédemment livré, devant les juges ou les policiers, des éléments précis sur le fonctionnement de l'établissement.
Placés devant le contenu des écoutes et des auditions, ils ont cité des hasards, des coïncidences, voire dénoncé les propos de mythomanes ou de personnes qui auraient cherché à leur nuire.
A plusieurs reprises, notamment en ce qui concerne le rôle de Jean-Angelo Guazzelli, Laetitia Dhervilly s'est référée à des "écoutes très claires" et des auditions qui "confirment les écoutes".
Le parquet a également requis 30 mois d'emprisonnement chacun, dont 18 avec sursis à l'encontre des anciens responsables de jeux au sein du cercle, Michel Ferracci et Arnaud Graziani.