Le procès du meurtre d'Antoine Casanova, 21 ans, abattu en marge d'une soirée étudiante à Corte (Haute-Corse) en 2010, s'est ouvert lundi 14 octobre devant les assises de Haute-Corse. L'accusé principal, Ghjambattista Villanova, risque trente ans de réclusion criminelle.
Au palais de justice de Bastia, l'ambiance était lourde lundi matin à l'arrivée des familles, mais aussi des prévenus libres. Au côté de l'auteur présumé du coup de feu de mortel, ils sont cinq à comparaître, poursuivis pour violences volontaires.
La justice leur reproche d'avoir participé à la bagarre qui a conduit à la mort d'Antoine Casanova, ce 5 février 2010 à Corte. Le jeune homme âgé de 21 ans, qui étudiait l'italien à l'université, a été tué d'une balle dans la tête, en marge d'une soirée étudiante.
Un stagiaire du lycée agricole de Sartène, Ghjambattista Villanova, s'était constitué prisonnier le soir même, reconnaissant lors de sa garde à vue être l'auteur du coup de feu mortel.
"Il va être difficile de me défendre"
Le père, la mère et l'une des sœurs d'Antoine Casanova ont prévu d'assister à tous les débats. Le procès a commencé par l'étude des faits avec en fin de matinée l'interrogatoire de Ghjambattista Villanova.D'entrée, l'accusé a exprimé ses regrets: "il va être difficile de me défendre pour cette catastrophe que j'ai commise, c'est impardonnable et irréparable. Je vais tenter de dire la vérité pour tenter d'apaiser un peu la douleur de la famille."
Accusé d'homicide volontaire et de violences avec arme en réunion, Ghjambattista Villanova risque trente ans de réclusion criminelle. Le verdict devrait intervenir vendredi.