Robert Cassone, fils de Roland Cassone, figure présumée du grand banditisme marseillais, sera présenté lundi 21 octobre, avec sa compagne, à un juge d'instruction de Marseille en vue de sa mise en examen dans une affaire de blanchiment, a-t-on appris samedi de source proche du dossier.
Interpellés mardi à Bastia, tous deux font l'objet d'un mandat d'amener, a précisé cette source, dans le cadre d'une enquête instruite par le juge Guillaume Cotelle de la Jirs de Marseille (Juridiction interrégionale spécialisée, chargée des affaires de grand banditisme).
L'information visant Robert Cassone, né en 1967, avait été ouverte en février au cabinet du juge financier Charles Duchaine pour association de malfaiteurs, blanchiment et non-justification de ressources.
Au total, une dizaine de personnes avaient été placées en garde à vue à la fois à Marseille et Bastia, dont deux banquiers, l'un de Nice et l'autre de Corse, ainsi qu'un notaire insulaire.
Trois d'entre elles devaient être présentées samedi à la justice à Marseille, tandis que les autres ont été remises en liberté dans l'attente d'une convocation ultérieure, a-t-on appris de même source.
Les enquêteurs de la police judiciaire veulent savoir comment le fils Cassone pouvait monter d'importants dossiers de crédit lui permettant de mener grand train de vie avec des bolides et une construction de villa de prestige en Corse, selon une autre source proche du dossier.
Les policiers soupçonnent l'intéressé d'avoir une copieuse surface financière occulte, provenant de rackets présumés, et d'organiser des escroqueries au crédit à l'aide de prête-noms.
Le juge Cotelle est également en charge d'un dossier de blanchiment visant le père, Roland Cassone.
Présenté comme un parrain présumé de la pègre marseillaise, des "fantasmes" selon lui, ce dernier a été relaxé en septembre dans le procès du cercle de jeux Concorde, mais condamné à 10 mois pour détention d'arme lors de son interpellation.
Proche de Jacques Imbert, dit Jacky "Le Mat", figure du milieu marseillais, il avait échappé en 1978 à un règlement de comptes qui avait coûté la vie à son frère.