L'ancien leader nationaliste comparaissait mercredi 22 octobre devant la Cour d'appel de Bastia, après avoir été condamné à 18 mois de prison ferme en juillet dernier. Au cours d'une perquisition, deux armes de poing et de nombreuses munitions avaient été découvertes à son domicile.
Les deux armes avaient été saisies à son domicile de Sotta (Corse-du-Sud) par les policiers munis d'une commission rogatoire antiterroriste visant son petit-fils de 19 ans, suspecté dans l'enquête sur l'attentat de la sous-préfecture de Corte en 2012.
L'ancien dirigeant nationaliste Charles Pieri, 63 ans, avait été condamné en comparution immédiate à 18 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel d'Ajaccio pour la détention et l'acquisition de deux pistolets automatiques Glock, trois chargeurs et 37 cartouches de 9mm.
L'ancien chef du FLNC (front de libération nationale corse), avait expliqué avoir acquis ces armes pour sa propre sécurité. C'est ce qu'il a répété mercredi devant la Cour d'appel de Bastia.
"C'est après avoir été bloqué sur la route de mon domicile, dans le sud de la Corse", a-t-il indiqué. Une énième tentative pour l'abattre selon lui, "comme beaucoup de mes proches, à commencer par Philippe Paoli, mon meilleur ami, ou mon propre fils, il y a quelques mois."
Charles Pieri comparaissait en raison de l'appel du ministère public. Ce dernier réclame trois ans d'emprisonnement, une année de plus que la peine plancher.
Excessif pour ses avocats qui évoquent un détournement de procédure. C'est en recherchant son petit fils, en fuite, que les policiers ont mis la main sur une cache d'armes.
La décision a été mise en délibéré au 6 novembre prochain. En attendant, Charles Pieri reste incarcéré à Ajaccio.