Jugement ce lundi 4 novembre pour l'ancienne équipe du cercle Wagram

Fausse comptabilité, enveloppes de billets et parrains corses... Les anciens dirigeants présumés du cercle Wagram sauront ce  lundi  4 novembre quelle lecture a fait le tribunal correctionnel de Paris des trois semaines d'audience qui se sont tenues en septembre.

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Le parquet a requis des peines d'emprisonnement contre onze des seize prévenus, dont Jean-Angelo Guazzelli, principal accusé du procès.

Selon l'enquête, ce membre supposé du gang corse de "La Brise de mer" aurait été, jusqu'en janvier 2011, la tête pensante du cercle Wagram, cercle de jeux parisien situé dans le XVIIe arrondissement et aujourd'hui fermé.

Depuis la Corse, il aurait, au passage, détourné plus de dix millions d'euros par le biais du Wagram et d'un autre cercle, l'Eldo.


A l'audience, le ministère public a requis contre lui quatre ans d'emprisonnement ferme, assorti d'un mandat de dépôt, ainsi qu'une amende de 100.000 euros.

Quant à ses hommes de confiance qui, eux, géraient le cercle au quotidien, Jean Testanière et Jean-François Rossi, le parquet a réclamé pour eux une peine de trois ans d'emprisonnement dont dix-huit mois avec suris.

Bien qu'animée avec efficacité par le président Denis Couhé, l'audience n'a apporté que peu d'éléments nouveaux par rapport à un dossier d'instruction très riche, essentiellement du fait des prévenus, en permanence sur la réserve.

Lors de leurs plaidoiries, plusieurs avocats de prévenus se sont attaqués au principal chef d'abus de confiance.

Les prévenus étant revenus sur les témoignages qui dépeignaient l'acheminement d'enveloppes de billets vers la Corse, l'abus de confiance concernait essentiellement, selon eux, la distribution d'autres enveloppes aux employés du cercle.

Le système n'ayant bénéficié qu'au personnel même du cercle, il ne peut s'agir, selon eux, d'un abus de confiance, le seul lésé étant l'Etat, l'administration fiscale et l'URSSAF, qui pouvaient prétendre à percevoir des cotisations sur ces rémunérations.

Or aucun d'entre eux n'est partie à la procédure.

Le ministère public et les juges d'instruction ont "voulu faire d'un dossier fiscal un dossier de voyous, parce qu'(ils voulaient) la tête d'Angelo Guazzelli", a fustigé l'avocat de ce dernier, Jean-Charles Vincensini, à l'audience.

 

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