Le taux d'accueil des enfants de moins de trois ans "a fortement progressé" en France, atteignant un niveau de 52,2 places pour 100 enfants en 2011, mais les inégalités territoriales persistent, montre un rapport annuel de l'Observatoire national de la petite enfance, publié ce jeudi 14 novembre.
Avec 1,26 million de places formelles pour 2,41 millions d'enfants de moins de trois ans dans la France entière, la capacité théorique d'accueil était de 52,2% en 2011 contre 48,3% en 2008, d'après le rapport piloté par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf).
En 2011, les assistantes maternelles employées directement par des particuliers représentaient 735.400 places (30,5%), les établissements d'accueil du jeune enfant 381.700 (15,8%), les écoles maternelles 94.600 (3,9%) et les salariés à domicile 48.400 (2%).
D'importantes disparités selon les régions
Les disparités territoriales sont très importantes puisqu'un rapport de un à neuf sépare le taux d'accueil du département de la Haute-Loire (85,6%) de celui de la Guyane (9,4%), selon la Cnaf.Dans les départements d'outre-mer, la capacité d'accueil est en moyenne de 22 places pour cent enfants alors qu'il atteint 53,3% en métropole.
Les départements de Corse lanternes rouges
Les départements du grand Ouest et la Haute-Loire présentent les capacités d'accueil les plus élevées, alors que la Haute-Corse (27,3%), la Corse du Sud (30,8%) et la Seine-Saint-Denis (29,9%) ont les offres les plus faibles de métropole."Ces disparités départementales des capacités d'accueil formel des jeunes enfants peuvent en partie être expliquées par des facteurs historiques, sociaux ou économiques", explique le rapport de l'Observatoire.
En 2012, les dépenses publiques consacrées aux modes d'accueil formels, c'est-à-dire les dépenses directement allouées au financement des modes d'accueil, représentent 10,6 milliards d'euros pour les moins de 3 ans, d'après la Cnaf.