Dans un communiqué, le mouvement nationaliste Corsica Libera apporte ce 29 novembre son total soutien au STC, dans son action et ses revendications. Le syndicat nationaliste qui réclame le départ du directeur de l'établissement, a saisi le préfet de région.
Après un mois et demi de grève administrative intersyndicale, avec la CGT, le syndicat nationaliste STC, désormais seul, exige toujours le départ du directeur de l'établissement et occupe les locaux de l'Agence Regionale de l'Hospitalisation.
Ce vendredi 29 novembre, alors que le syndicat STC occupe les locaux de l'ARS depuis le 26 novembre, le mouvement Corsica Libera a publié un communiqué de soutien dans lequel il annonce que ses élus mettront une nouvelle fois la question de la corsisation des emplois à l’ordre du jour de la prochaine session de l’Assemblée de Corse.
Le communiqué intégral de Corsica Libera
"Depuis plusieurs jours le STC occupe les locaux de l’ARS. Ce conflit a pour origine la nomination arbitraire par le directeur de l’hôpital de Bunifaziu de sa compagne en lieu et place d’un agent déjà en poste, au mépris des accords sur les promotions internes d’agents administratifs.De surcroît le Directeur, lui-même fraîchement nommé, se livre depuis à un véritable harcèlement de l’agent concerné, Petrina Lucchini. Ces méthodes sont inacceptables.
Nous demandons le départ immédiat du Directeur.
Corsica Libera dénonce avec force ces agissements et apporte son soutien plein et entier à Petrina Lucchini et au STC, dans son action et ses revendications.
Cette affaire illustre malheureusement, la décorsisation massive à laquelle nous assistons dans tous les secteurs d’activités publics et privés et à tous les niveaux de qualification.
Cette politique de décorsisation vise à placer systématiquement aux postes de responsabilités des agents venus d’ailleurs et s’accompagne, de plus en plus, de comportements de type colonial. Nous le disons sereinement mais fermement, Corsica Libera ne tolérera pas que se développe ce type de mécanismes.
Dans le droit fil du tristement célèbre rapport Glavany, le processus de minorisation du peuple corse sur sa terre est plus que jamais en marche.
Alors qu’au sein de l’Assemblée de Corse la formation de nos jeunes se trouve souvent au centre de nos débats et que le chômage ne cesse de croitre, comment pourrions-nous accepter, dans le même temps qu’un grand nombre de postes, dans tous les domaines, leurs soient confisqués ?
A la lumière de ce nouveau conflit, qui fait suite, notamment, à celui de la Société Générale, notre groupe mettra une nouvelle fois la question de la corsisation des emplois à l’ordre du jour de la prochaine session de l’Assemblée de Corse".