Début du procès d'Andy, rejugé à huis clos pour le meurtre de sa famille en Corse

Andy, 20 ans aujourd'hui, qui a tué par balles, à l'âge de 16 ans, ses parents et ses frères jumeaux en Corse en 2009, jugé "irresponsable" en première instance, comparaît en appel devant la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône à partir du jeudi 5 décembre.

Le jeune homme, hospitalisé en unité pour malades difficiles à l'hôpital psychiatrique de Montfavet à Avignon, est arrivé vers 8h30 avec deux accompagnants médicaux.

Les cheveux courts, vêtu d'une chemise marron, d'un jean bleu et de baskets noires, assis seul sur le banc des accusés face aux parties civiles, il a décliné au début de l'audience son état civil, à la demande du président de la cour Jacques Calmettes, avant le tirage au sort du jury.

Le président a ensuite prononcé la publicité restreinte des débats, de droit car l'accusé était mineur au moment des faits. Contrairement au premier procès devant la cour d'assises de Corse-du-Sud, l'accusé n'a pas demandé la levée du huis clos.

La cour devait aborder jeudi le déroulement des faits, avant de s'intéresser la semaine prochaine à la personnalité de l'accusé.

"Il est actuellement très stressé, comme il l'était ces jours derniers à l'approche du procès", a expliqué Me Romania Cresci, l'un des avocats d'Andy.

Afin d'éviter un face à face difficile entre les parties civiles et l'accusé, dont les bancs se font face, la cour a accepté que le jeune homme prenne place dans le box des accusés, derrière une vitre, a-t-elle indiqué.

"Il va expliquer le +comment+, comme il l'a toujours fait, mais il lui est impossible de poser des mots sur le +pourquoi+ de son geste", a-t-elle expliqué.

"Il n'y a aucune attente" de la part de la famille, a déclaré l'un des avocats de la famille de la mère, Me Jean-Michel Mariaggi, avant l'audience. "C'est une nouvelle épreuve. Cette famille est depuis quatre années dans une douleur indicible.

Elle attend avec inquiétude ce second procès qui sera au moins aussi douloureux" a-t-il ajouté. "C'est très dur, on attend une condamnation cette fois-ci", a expliqué René, le grand-père maternel de l'accusé.

En première instance, la cour d'assises avait conclu à son irresponsabilité et ordonné son hospitalisation.

Le parquet, qui avait réclamé 18 ans de réclusion, avait finalement fait appel. Deux nouvelles expertises ont été demandées par le président de la cour d'assises et sept jours d'audience sont prévus en appel.

A Montfavet, Andy poursuit des études de biologie, fait du sport et bénéficie de permissions de sortie régulières.

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