Une "centaine" de salariés du groupe Nice-Matin sont actuellement candidats à un départ volontaire rapide, négocié dans le cadre d'un plan social qui prévoit au moins 148 suppressions de postes, a précisé le 10 décembre la direction du groupe.
Le directeur des ressources humaines, Gérard Cussac, a reçu en décembre une centaine de salariés en entretiens individuels.
"Environ 75% ont donné une réponse positive" à un départ volontaire, a indiqué mardi le responsable, qui additionne en outre une vingtaine de partants travaillant dans des filiales du groupe.
La majorité des volontaires sont considérés comme étant proches de l'âge de la retraite (55 ans et plus), mais quelques jeunes salariés souhaitent aussi profiter du plan pour se lancer dans des nouveaux projets.
Le groupe compte environ un millier de salariés
Le pdg du groupe Nice-Matin, Dominique Bernard, présentera ce mercredi 11 décembre après-midi "un projet" de plan social négocié aux partenaires sociaux, précise Gérard Cussac qui espère un accord final "avant les vacances de Noël".
Reste que la négociation est loin d'être bouclée: direction et syndicats ne sont pas d'accord sur l'étalement dans le temps des suppressions de postes.
Les syndicats privilégient "un étalement sur trois ans" qui éviterait tout licenciement.
La direction des ressources humaines parle d'une échéance incontournable au "31 mars 2015".
148 suppressions d'emplois et 2 millions d'économies
Cette date pourrait signifier une cinquantaine de licenciements, à moins que d'autres candidats au départ volontaire ne se manifestent dans les prochains jours.Le plan négocié à la fin novembre avec une intersyndicale de quatre organisations représentatives prévoit, outre 148 suppressions de postes, environ 2 millions d'euros d'économies. Ces économies ont permis de préserver des emplois par rapport au plan initial de 183 suppressions de postes.
Les mesures totales d'économie atteignent actuellement "13,2 millions d'euros" par an, selon ce plan.
Ce chiffre est toutefois en dessous de l'objectif de départ fixé par la direction de 14 millions d'euros d'économies sur les charges salariales. L'écart de 800.000 euros va devoir aussi être comblé par des économies supplémentaires, a rappelé mardi le directeur des ressources humaines.
Le groupe va terminer l'année 2013 avec une perte d'exploitation de 6 millions d'euros.
Des nouveaux investisseurs ont conditionné leur arrivée à un accord sur un plan social.
Le groupe Nice-Matin, qui regroupe notamment les quotidiens Nice-Matin, Var-Matin, Corse-Matin et Monaco-Matin, emploie un millier de salariés.