Quatre hommes et deux femmes ont été interpellées et placées en garde à vue mardi 17 décembre dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de l'avocat Antoine Sollacaro.
Ces six personnes "proches du milieu corse" ont été arrêtées à Paris et en Corse, selon une source policière. "Certaines d'entre elles pourraient être libérées" à l'issue de la garde à vue, a toutefois estimé cette source.
Parmi les personnes interpellées figure Jacques Santoni, dirigeant présumé de la bande corse dite du Petit Bar, a affirmé une autre source policière.
Mis en examen début octobre pour association de malfaiteurs dans des affaires d'extorsion de fonds et de blanchiment, cet homme d'une trentaine d'années, tétraplégique depuis un accident de moto en 2002, était écroué à la prison de Fresnes avant d'être remis en liberté début novembre en raison de son état de santé.
Dans l'enquête sur l'assassinat de Me Sollacaro, quatre personnes ont déjà été mises en examen et écrouées.
André Bacchiolelli et Mickaël Ettori sont mis en examen pour assassinat. Pascal Porri, mis en examen pour association de malfaiteurs, est soupçonné du recel de la moto qui a servi à l'assassinat et qui a été retrouvée incendiée. Emile Mela a également été mis en examen pour association de malfaiteurs.
Ils sont tous les quatre présentés par les policiers comme des membres de la bande du Petit Bar, du nom d'un ancien café du centre-ville d'Ajaccio.
L'assassinat de Me Sollacaro, suivi un mois plus tard de celui du président de la CCI de Corse-du-Sud, Jacques Nacer, un autre proche d'Alain Orsoni, ont fortement ébranlé l'île et conduit le gouvernement à renforcer la lutte contre la criminalité insulaire, qui a fait dix-neuf morts en 2012, plusieurs dizaines depuis 2008 et dix-sept morts depuis le début de l'année.