Une quinquagénaire restait en garde à vue jeudi après la découverte d'un arsenal dans un box d'Ajaccio, dans le cadre de l'enquête sur les récentes attaques à la roquette contre des casernes de gendarmerie en Corse
Cette enquête est menée en flagrance par la section antiterroriste du parquet de Paris.
Propriétaire déclarée du box, cette femme avait été interpellée lundi soir, tout comme son fils, dont la garde à vue a été levée pour raisons médicales.
Dans le box, a été retrouvé un arsenal dont les enquêteurs cherchent à établir s'il appartient à des militants nationalistes.
Ont notamment été retrouvés un pistolet automatique, des gilets pare-balles, une grenade, des armes longues, des armes de poing, des munitions, ainsi qu'une cagoule.
Pour l'heure, selon une source proche du dossier, précise l'AFP, aucun lien n'a pu être établi entre la découverte de cet arsenal et les attentats commis le 5 décembre au soir contre les casernes des groupements de gendarmerie de Battesti à Ajaccio et de Paoli à Bastia.
Ces attaques spectaculaires, qui n'avaient pas fait de victime, avaient suscité un déplacement sur l'île du ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Il avait alors précisé qu'avait été utilisée "une roquette anti-char de fabrication serbe dotée d'une capacité de pénétration très importante" d'un type qui n'avait "pas été utilisé en Corse depuis 2009".
Il s'était également dit "convaincu" d'un lien entre ces attaques, qui n'ont pas été revendiquées, et l'arrestation récente de militants nationalistes.
Cinq hommes ont été mis en examen et écroués le 29 novembre dans l'enquête sur deux "nuits bleues" en Corse en mai et décembre, attentats contre des résidences secondaires sur l'île qui avaient été revendiqués par le FLNC.