Le 1er janvier les bateaux de la SNCM et de la Méridionale vont rester à quai. Les négociations pour éviter la grève n'ont pas abouti. La compagnie évalue sa perte financière à environ 1 million d'euros si le conflit a bien lieu les deux premiers jours de janvier.
Maurice Perrin, délégué CFE-CGC à la SNCM, demande, entre autre, au gouvernement des réponses précises sur le maintien des lignes de Toulon et Nice ainsi que sur le maintien de la contrainte posée par le ministre en mai-juin: "pas de licenciements contraints". Inquiets sur le devenir de la SNCM, les syndicats (CGT, SAMMM et CFE-CGC) appellent donc à une grève illimitée à partir du 1er janvier 2014.
Une grève qui pourrait aggraver le déficit financier de la SNCM. D'après Pierre Pierre Jaumain, directeur communication de la SNCM, ""si l'arrêt de la compagnie se confirme mercredi 1er janvier, sur les deux premiers jours, ce serait plus de 4.000 clients touchés pour un coût de près de 1 million d'euros".
Au coeur du problème, l'actionnariat. Veolia, qui devait récupérer en direct les 66% détenus par Transdev, coentreprise formée avec la Caisse des dépôts, souhaite se désengager
Dans ces conditions, le numéro un mondial de l'eau rechigne à apporter les garanties bancaires nécessaires, préférant le scénario du dépôt de bilan. Un scénario catastrophe de nouveau brandi juste avant Noël, l'actionnaire octroyant finalement in extremis un prêt de 13 millions d'euros à la SNCM, indispensable à la poursuite, jusqu'à fin janvier, de son activité.
Reportage: E.Arraudeau;PA.Franceschi; J.Ienco