Rétro 2013: la Corse théâtre de violences et de faits-divers retentissants

L'année 2013 n'échappe pas à la règle et la Corse à la violence: 17 assassinats, 12 tentatives... Depuis les affaires financières jusqu'aux attentats, tour d'horizon des faits marquants de l'actualité de cette année écoulée. En commençant par les assassinats...

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Deux affaires retiennent particulièrement l'attention en 2013. La première, l'assassinat de Jean-Luc Chiappini. Le président du Parc naturel régional de la Corse (PNRC), est assassiné au mois d'avril. L'ancien conseiller territorial est abattu au volant de sa voiture près d'Ajaccio. On trouvera une arme de poing dans son véhicule, l'enquête se poursuit toujours.

Autre affaire, celle du meurtre de Taib Adaime, un ouvrier agricole marocain de 65 ans, racketté et abattu le 23 février sur le pas de sa porte. De longues investigations seront là encore menées par les gendarmes, avec à la clé les arrestations de plusieurs jeunes gens et des aveux encore partiels: l'affaire est en passe d'être résolue.

Banditisme et guerre des bandes

Trois juillet à Silvareccio (Haute-Corse), une voiture dans un ravin: trois jeunes gens ont été tués, un autre grièvement blessé dans un guet-apens. Un épisode de plus de la guerre des bandes qui fait rage en Plaine orientale ou dans le centre de la Corse. A Ponte Leccia, Don Jean Gandolfi échappe aux tueurs en janvier: près de 40 douilles seront retrouvés sur place.

Mais c'est l'enquête sur l'assassinat d'Antoine Sollacaro qui mobilise médias et police sur la piste d'une moto, peut-être celle qui a servi aux tueurs de l'avocat ajaccien en octobre 2012. Des interpellations auront lieu au mois de mars puis en fin d'année. Des membres "proches de la bande dite du Petit Bar" seront mis en examen.


Immobilier, détournements, fraudes et escroquerie

La branche immobilière n'est pas en reste avec le dossier Acula Marina sur la rive sud du golfe d'Ajaccio, la fraude présumée à l'association ajaccienne A Stella ou encore ces employés indélicats de la communauté d'agglomération de Bastia (CAB), accusés d'avoir détourné du carburant.

Les dossiers financiers font les gros titres, comme celui de Laurent Peraldi, maire UMP de Corrano depuis 36 ans. Soupçonné de détournements massifs, plus de 500.000 euros, il est incarcéré dans l'attente de son procés.

Et puis il y a les disparitions et leurs fins parfois heureuses: les jumeaux Yannis et Mehdi, sont quittes pour une grosse frayeur après une nuit d'errance dans le maquis de Levie cet été. En revanche, toujours aucune nouvelle d'Hubert Boiron, un touriste de 82 ans évaporé corps et âme dans les rues d'Ajaccio en septembre.

Coke en stock et tirs de roquette

Il y aussi le trafic de drogue, en pleine expansion et LA belle affaire de l'année : au mois d'octobre avec le démantèlement d'un réseau de trafiquants à bord de la SNCM : argent liquide, armes, cocaïne sont saisis…

En fin d'année, les symboles de l'Etat sont également touchés de plein fouet pour la première fois depuis longtemps. Simultanément, le 5 décembre, deux des plus importantes gendarmerie de Corse sont visées par un tir de roquette, à Ajaccio et Bastia. Le ministre de l'Intérieur promet la fermeté pour un double attentat qui fait suite à plusieurs arrestations pour d'autres plasticages.

Toujours non revendiqué, il vient grossir les dizaines de dossiers : disparitions, trafics, assassinats, toujours sans solution dans l'île…
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