L'intersyndicale de Nice-Matin a appelé les salariés du groupe à la mobilisation dans la perspective d'un éventuel placement en redressement judiciaire de l'entreprise qui leur semble "inéluctable" et pourrait intervenir "dans la semaine qui vient" a-t-on appris dimanche 19 janvier.
Samedi, dans une lettre ouverte au personnel, l'intersyndicale indiquait que "sauf coup de théâtre des Hersant (le Groupe Hersant Médias est propriétaire du groupe Nice-Matin, ndrl), la procédure de redressement judiciaire devrait être lancée dans la semaine qui vient", après consultation du comité d'entreprise.
"La situation de l'entreprise est telle, et l'incapacité coupable de GHM d'y remédier si scandaleuse, que le redressement judiciaire est désormais inéluctable", estiment les syndicats. Une information que la direction ne confirmait ni n'infirmait dimanche.
L'intersyndicale souligne qu'"au terme d'une bagarre sans pitié", elle a réussi à ramener le chiffre de départs potentiels de "183 départs en un an" à "146". Et de souligner que ces départs " ne peuvent être que volontaires donc négociés".
Pour éviter ces licenciements secs, la direction du groupe de presse a proposé des solutions (baisse de salaire générale pendant 2 ans notamment) qui ont "été refusées par l'intersyndicale", a rappelé le directeur des ressources humaines Gérard Cussac.
Le groupe, dont le titre phare est Nice-Matin, détient 100% de Var-Matin, 100% de Monaco-Matin et 50% de Corse-Matin, emploie un millier de salariés.
Le quotidien Corse-Matin n'est pas directement concerné par le plan social négocié par les partenaires sociaux de Nice-Matin et de Var-Matin. Le plan de restructuration du groupe, présenté au personnel en octobre 2013, avait annoncé une vente du titre rentable Corse-Matin, une opération non bouclée à ce jour.
Selon les syndicats, le groupe Nice-Matin a fini l'exercice 2013 avec un déficit de plus de 6 millions d'euros.