La récente proposition du maire de Bonifacio d'unir forces de gauche et nationalistes dans les grandes villes de Corse n'est pas au goût des communistes bastiais. Pour eux, Jean-Charles Orsucci qui soutient le ticket Tatti- De Gentili, est "un vrai faux ami de la gauche bastiaise".
Dans l'édition en ligne de Terre Corse, ce 20 janvier, la section de Bastia du Parti Communiste Français ne ménage pas ses critiques contre la proposition "choc" de Jean-Charles Orsucci, vice-président de l’Assemblée territoriale et maire de Bonifacio, concernant l’union des forces de gauche et des nationalistes dans les grandes villes de Corse.
Jean-Charles Orsucci - dénoncent les communistes bastiais- veut transformer les prochaines élections en simulacre de référendum: “si les municipales vont dans ce sens, Paris ne pourra pas rester sourd”. Il rejoint les nationalistes de Femu a Corsica qui ont fait des municipales une bataille politique pour inciter le gouvernement à “changer fondamentalement sa politique en Corse”.
Un vrai faux ami et un cheval de Troie
Pour la conquête de Bastia par les nationalistes (la plus belle prise du tableau) - analysent les communistes de Bastia- Jean-Charles Orsucci propose de soutenir le ticket Tatti- De Gentili avec lesquels il partage “la même vision de la Corse sur les questions fondamentales concernant notamment les évolutions institutionnelles”.Le ralliement d’Emmanuelle De Gentili à François Tatti a changé le sens de la candidature de ce dernier: d’une primaire voulue par celui-ci pour choisir sur les seules compétences le poste de maire à gauche , Emmanuelle De Gentili l’a transformée en cheval de Troie pour faire exploser la gauche au premier tour.
Le scénario du second tour s’écrirait sur un bulletin de vote où figureraient côte à côte Gilles Simeoni, François Tatti, Emmanuelle De Gentili et Eric Simoni.
La primaire ne devant plus servir qu’à départager le leader-ship entre François Tatti et Gilles Simeoni pour le siège de maire.
Si Jean-Charles Orsucci prend la précaution de souhaiter que “Bastia reste à gauche”, c’est comme un vrai faux ami qui vous assure de sa confiance pour mieux vous tromper.
La gauche préférée de Jean-Charles Orsucci -souligne la publication du PCF- serait une gauche alibi, une gauche de renoncement à ses valeurs, une gauche otage de forces politiques de tout temps hostiles aux municipalités de gauche successives et à leurs grandes réalisations.