Lutte anti-criminalité: l'intersyndicale de la police de Corse-du-Sud rejette un projet de Manuel Valls

L'intersyndicale de la police de Corse-du-Sud a annoncé  ce mercredi 12 mars  son refus d'un projet de réforme des services de la police judiciaire dans l'île sur la lutte contre le crime organisé, au lendemain d'une entrevue avec la directrice centrale de la PJ, Mireille Ballestrazzi

"Unie et déterminée, l'intersyndicale de la Corse-du-Sud a présenté ses arguments et démontré l'inefficacité et l'incohérence du projet avancé par le ministère de l'Intérieur", a-telle indiqué dans un communiqué.

Elle a rappelé "son adhésion à une intégration des forces de police et de gendarmerie au sein d'une DRPJ plus efficiente" tout en manifestant son "incompréhension et son opposition totales aux modalités techniques incohérentes et contre-productives du projet".

Les syndicats ont cité notamment l'abandon par la police de la direction du Groupe d'intervention régionale (structure réunissant policiers, gendarmes, douaniers et agents du fisc pour lutter contre le blanchiment et le crime organisé, ndlr) au profit de la gendarmerie "alors que les résultats exceptionnels de ce service sont unanimement reconnus".


La directrice centrale de la PJ à Ajaccio et Bastia

Mme Ballestrazzi, que l'intersyndicale a rencontrée mardi 11 mars à Ajaccio, "a reconnu la pertinence et le haut niveau des arguments exposés, estimant qu'ils devraient retenir toute l'attention de la Direction centrale de la police judiciaire, de la Direction générale de la police nationale et du cabinet du ministre de l'Intérieur", Manuel Valls, selon le communiqué.

La directrice centrale de la PJ a ajouté que "seul le ministre de l'Intérieur déciderait de l'avenir de ce dossier."

Les syndicats "ont donc une fois de plus confirmé leur refus unanime de simples amendements à ce projet fondamentalement non viable, annoncé pour une mise en place au 1er septembre 2014".

"En l'absence de signe positif et en l'état du projet de réforme dont tout indique qu'il sera inopérant à mieux lutter contre la criminalité organisée et ne pourra recevoir l'adhésion des agents concernés, l'intersyndicale a poliment écourté l'audience, marquant ainsi dignement mais fermement, son opposition à la méthode et au contenu du projet", est-il ajouté.

Mercredi 12 mars , l'intersyndicale de Haute Corse devait être reçue à Bastia par Mme Ballestrazzi.

Les syndicats seront entendus, à l'échelon national, le 13 mars par le Directeur général de la police nationale.

Le projet de M. Valls prévoit la création d'"Unités de lutte commune contre la criminalité organisée" (ULCOC) en Corse, aux Antilles et en Guyane.

"Structures communes de coordination" police-gendarmerie pour lutter "contre les réalités criminelles spécifiques", elles seraient dirigées par la police
en Corse et par la gendarmerie aux Antilles-Guyane ainsi que nous l'avions révélé dés le 30 janvier dernier.
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