Le Conseil de Surveillance de la compagnie maritime s'était réuni cet après-midi à Marseille pour décider du maintien ou non de Marc Dufour, Président du directoire. Il a été débarqué.
L'actionnaire principal, Transdev, aura eu raison de Marc Dufour. La société ne voulait pas renouveler son mandat en raison de divergences stratégiques. C'est ce qu'il s'est passé.
Cette décision devrait permettre à Transdev (qui détient déjà plus de 60% de la compagnie), de récupérer la gouvernance de l'entreprise qui lui avait été refusée il y a peu par la justice.
Le ministère des transports a aussitôt réagit avec ce communiqué:
Le mandat du directoire de la SNCM arrive à son terme normal à la fin du mois de mai 2014. Le conseil de surveillance du 12 mai avait donc à se prononcer sur son renouvellement. Cette question relève de la gouvernance de la société. Il est normal que l'équipe dirigeante de la société puisse travailler et agir en confiance avec son principal actionnaire, quel qu'il soit.
Dans ces conditions, les représentants de l'Etat actionnaire se sont abstenus lors du vote au conseil de surveillance. Il ne s'agit ni d'un vote de défiance ni d'un vote d'indifférence à l'égard du directoire sortant que Frédéric Cuvillier tient à remercier pour le travail effectué, mais il était important de mettre un terme à la quasi paralysie qui menaçait la société. Un conseil de surveillance se tiendra le 28 mai 2014 pour nommer le nouveau directoire.
Le Gouvernement est pleinement conscient de l'importance de la SNCM pour la continuité du service public de la continuité territoriale entre la Corse et le continent et pour l'économie locale et nationale, compte tenu du nombre d'emplois qu'elle représente sur le bassin de Marseille et en Corse. C'est bien au regard de ces enjeux qu'il n'a cessé de se mobiliser depuis 2 ans.
En tout état de cause, l'Etat continuera à œuvrer pour créer les conditions de la préservation de l'emploi et des activités de la SNCM, fondée sur un projet industriel viable associant l'ensemble des acteurs concernés. Il appartient à l'entreprise de clarifier son projet. L'Etat restera vigilant et attentif à l'élaboration puis à la mise en œuvre résolue, par la nouvelle direction de la SNCM, de cette stratégie de redressement de l'entreprise.