Destruction des armes chimiques syriennes : le sénateur Roland Courteau alerte le gouvernement français

Le 19 mai dernier, le sénateur de l'Aude Roland Courteau est intervenu auprès de  Ségolène Royal, Ministre de l’écologie, et de Laurent Fabius, Ministre des affaires étrangères, au sujet de la destruction de l’arsenal chimique syrien de Bachar El Assad en Méditerranée.

Je comprends -écrit le sénateur Roland Courteau dans une lettre de soutien adressée au collectif Objectif Transition qui a lancé en France la campagne "le MV Cape Ray ne doit pas prendre la mer" - que cette initiative a généré de vives oppositions dont de nombreuses organisations non gouvernementales et associations se sont fait l’écho en France, Italie, Grèce, Crète et Malte.

Je relève également -souligne le sénateur Roland Courteau- que bon nombre d’entre elles considèrent que les garanties, apportées par Manuel Barroso, Président de la Commission Européenne, à savoir une supervision du processus par l’OIAC, ne sont pas suffisantes et ne permettent pas d’affirmer clairement les responsabilités en cas de pollutions majeurs.



Le plan de l' Organisation internationale pour la destruction des armes chimiques (OIAC)
A bord du MV Cape Ray qui doit rejoindre le port italien de Gioia Tauro en Calabre pour charger l'intégralité du stock à détruire, se trouvent deux Field Deployable Hydrolysis Systems, des usines légères mobiles pour la destruction des produits chimiques dangereux et des armes de type gaz sarin et moutarde. Le FDHS est un prototype qui permet la neutralisation à froid des agents chimiques.

Son caractère expérimental, en pleine mer, n'encourage guère les défenseurs de l'environnement à soutenir une telle première.

Sous la pression des opposants, l’OIAC ( Organisation internationale pour la destruction des armes chimiques) a proposé le 10 avril dernier aux associations "inquiètes"  une visite de presse  du « MV Cape Ray » sur la base navale de Rota en Espagne.

Les associations de la défense de la Méditerranée qui avaient été invitées à cette visite ont décliné l'offre, de peur de cautionner cette opération de communication de l'ONU qu'elles perçoivent comme de la propagande.

Selon le plan initial de désarmement chimique de la Syrie, 700 à 800  tonnes d'agents chimiques de catégorie 1 doivent être embarquées sur le MV Cape Ray et détruites quand le navire américain sera quelque part  dans les eaux internationales.

La date butoir est toujours fixée au 30 juin.

A la date du 21 mai, selon le porte-parole de la mission conjointe de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC)  "7,2% du matériel lié aux armes chimiques syriennes restait dans le pays et attendait d'être rapidement déplacé pour destruction."

La cargaison mortelle n'est pas la seule source d'inquiétudes.

La neutralisation  des 700 à 800 tonnes de produits chimiques prévue à bord du MV Cape Ray  entraine 7 à 8 millions de litres de substances réactives, issus de cette neutralisation à bord du navire américain.

Selon les estimations de l’OIAC, fournies en décembre dernier, le seul coût de la destruction de l’ensemble de l’arsenal d’armes chimiques déclaré par les autorités syriennes pourrait atteindre de 35 à 45 millions d’euros, sans compter le coût du transport des armes.

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