Avec près d'une centaine de livres édités chaque année, le milieu de l'édition en Corse fait preuve de dynamisme. Ce qui n'implique pas forcément une logique de rentabilité pour l'ensemble des maisons d'édition. Alors comment vit-on de l'édition en Corse ? C'est le dossier de la rédaction.
Qu'elles soient professionnelles ou associatives, les maisons d'édition sont nombreuses en Corse, pas moins de trente-cinq. Elles éditent une centaine de livres chaque année. Un tiers d'entre-elles font partie de l'association des éditeurs.
Selon certaines maisons d'éditions, sur le prix de vente d'un livre, 40% reviendraient au libraire, 40% tomberaient pour la mise en page et l'impression. Une fois les droits d’auteur versés (rarement plus de 10%), il resterait dans les 10% pour l'éditeur. Mais ce chiffre peut être également bien plus élevé pour l'éditeur, selon le nombre de tirages et le succès rencontré par l'ouvrage.
La filière chinoise permet notamment aux petites maisons d’édition d'augmenter leur bénéfice. Et pour cause: quand un imprimeur français demande 40.000 euros pour fournir 3.000 exemplaires, les imprimeries chinoises font une offre à 20.000 euros.
Tant bien que mal, l'édition Corse s’est fait une place. Reste son talon d'Achille : le réseau de distribution. Rien qu'à Ajaccio, ces dix dernières années, quatre librairies sur six ont fermé leurs portes.