Les parents ont trouvé porte close ce mercredi matin dans les onze centres de loisirs sans hébergement que comptent la ville d'Ajaccio (Corse-du-Sud). Les animateurs sont en grève toutes la journée pour s'associer aux protestations contre la réforme des rythmes scolaires.
Le mouvement touche les onze centres de loisirs sans hébergement de la ville, sept pour les maternelles et quatre pour les primaires. 400 enfants n'ont pas pu être normalement accueillis ce matin.
Une première pour les animateurs de ces centres, qui ont souhaité "marquer le coup" en s'associant au mouvement de protestation contre la réforme des rythmes scolaires, dont l'application est prévue en septembre 2014.
"Mauvais contenu, coût financier trop élevé", le maire d'Ajaccio, Laurent Marcangeli fait parti des élus qui ont également décidé d'entrer en résistance en annonçant qu'il "ne mettra pas en place la réforme des rythmes scolaires à la rentrée". C'est le cas dans différentes villes où de nouvelles municipalités de droite sont passées.
Mauvais contenu, coût financier trop élevé, la ville d'Ajaccio ne mettra pas en place la réforme des rythmes scolaires à la rentrée.
— Laurent Marcangeli (@LMarcangeli) 16 Mai 2014
Une manifestation "des gilets jaunes" est prévue cet après-midi à 14h30 au départ de la place Abattucci vers la préfecture de région à Ajaccio. Ce collectif, composé de parents, enseignants et élus opposés à la réforme des rythmes scolaires, se mobilise depuis plus d'un an pour réclamer l'abrogation du décret.
Une large majorité des Français estime que l'application de la réforme des rythmes scolaires sera "compliquée" et entraînera "des contraintes d'organisation", même s'ils sont deux tiers à approuver les cours le matin, selon un récent sondage CSA (mai 2014).
Selon les résultats de l'enquête, 69% des parents d'enfants scolarisés en maternelle et 67% des parents d'élèves en école élémentaire jugent que la concentration des enseignements le matin est "bénéfique".
Mais 86% des sondés estiment que la réforme sera "compliqué à mettre en place dans certaines communes", 83% d'entre eux craignant "des contraintes d'organisation pour certaines familles".