Un homme qui avait été interpellé lundi à Bastia, pour deux agressions sexuelles présumées commis le week-end dernier dans le quartier de Toga, a été remis en liberté mercredi 4 juin, dans l'attente de sa comparution devant le tribunal correctionnel, a-t-on appris de source judiciaire.
D'après nos informations, l'individu, connu des services de police pour des faits de braquage et cambriolage, aurait nié en bloc les faits tout au long de sa garde à vue, refusant de reconnaître des agressions de femmes "en arguant de son homosexualité supposée" précise une source judiciaire.
L'homme a également fait état de troubles pychologiques. Incarcéré à la prison des Baumettes (Marseille) pour une attaque au camion bélier contre un distributeur de billets à Bastia, en 2011, l'individu avait été agressé par un co-détenu. Frappé à plusieurs reprises à coups de tabouret, il avait passé plus d'un mois dans le coma.
Un état de "fragilité" qui, a semble-t-il, motivé la décision du juge des libertés et de la détention (JLD) de le laisser en liberté sans bracelet électronique, dans l'attente de sa comparution devant le tribunal correctionnel de Bastia, dans le courant de la semaine prochaine. L'homme habite dans le même quartier que ses victimes présumées.
Une décision de remise en liberté prise contre l'avis du parquet, qui avait requis un mandat de dépôt, et n'a pas la possibilité de faire appel.
Décision jugée "incompréhensible" par plusieurs fonctionnaires de police contactés par France 3 Corse ViaStella, d'autant que l'individu s'est montré violent au cours de sa garde à vue.
Mardi, de retour de l'hôpital de Bastia où il avait subi des examens médicaux, l'homme a agressé un fonctionnaire chargé de son escorte, lui assénant un coup de pied au visage. Bilan : sept jours d'ITT.
"L'une des gamines passe le Bac dans quelques jours, elle est tétanisée" a indiqué une source proche de l'enquête.