Invité jeudi soir sur le plateau de France 3 Corse ViaStella, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a écarté toute idée de réforme institutionnelle sur la co-officialité de la langue corse et la mise en place d'un statut de résident pour lutter contre la spéculation foncière et immobilière.
"Je comprends très bien qu'il est une volonté très forte (...) de voir le corse parlé en Corse. Je comprends parfaitement qu'il est aujourd'hui une urgence pour la politique du logement ici en Corse de lutter contre la spéculation foncière" a indiqué le ministre de l'Intérieur pour qui toutefois "les solutions proposées ne sont pas les bonnes".
"On peut très bien développer la langue corse, la parler davantage sans la co-officialité qui impliquerait une modification de la Constitution" a précisé Bernard Caseneuve sur le plateau de France 3 Corse ViaStella.
Le ministre a également rejeté la mise en place d'un statut de résident en Corse pour y devenir propriétaire d'un bien immobilier ou foncier afin de freiner la spirale de la spéculation et les dérives affairistes.
"On peut tout-à-fait mettre en place des agences, des dispositifs publics de maîtrise du foncier, d'accompagnement de la création de logements, de logements sociaux, de logements intermédiaires, qui permettent à ceux qui vivent sur les territoires d'être logés".
Le ministre de l'Intérieur devait achever sa première visite en Corse, pour y rencontrer, selon le programme du ministère, un "accueil républicain" par le nouveau maire de la deuxième ville corse, le dirigeant nationaliste Gilles Simeoni.