Un cas probable mais non avéré de chikungunya a été signalé vendredi 25 juillet auprès des services sanitaires de la Corse. La malade infectée, qui présente tous les symptômes de la maladie, était de retour d'un voyage en Guadeloupe où sévit une importante épidémie de chikungunya.
Par précaution, des opérations de traitements chimiques ont été prévues dans les quartiers où la malade a résidé à son retour de Guadeloupe, à Sisco et à Bastia (Haute-Corse), quartier de la place du Marché.
La principale crainte des autorités sanitaires est que le patient infecté ait pu être piqué par un moustique tigre à son retour, et que ce dernier puisse transmettre la maladie en Corse.
Pour le maire de Sisco Ange-Pierre Vivoni "il ne faut pas alarmer la population". "Toutes les précautions ont été prises pour faire face et de surcroît le cas n'est pas avéré", a-t-il indiqué. Les conclusions définitives sur ce cas supposé de chikungunya ne seront effectivement pas connues avant sept jours.
Explosion du nombre de cas importés en 2014
Malgré tout, les autorités de santé se veulent très prudentes. Le nombre de cas de chikungunya importés en France a explosé. De deux à six signalements par an de 2006 à 2013, il atteignait déjà les 126 cas, entre le 1er mai et le 4 juillet 2014, selon l'Institut national de veille sanitaire (InVS).Toutes les personnes malades recensées à ce jour, ont attrapé la pathologie aux Antilles françaises, où sévit actuellement une épidémie importante. Les autorités sanitaires appellent à la vigilance alors que l'épidémie pourrait s'accélérer.
Le chikungunya se traduit par une fièvre brutale, supérieure à 38°, accompagnée de douleurs articulaires, courbatures et maux de tête. Chez les personnes fragiles, il peut entraîner des aggravations des pathologies, voire des décès.