Hier, la justice a tranché: la Cour de Justice européenne a confirmé l'illégalité des 220 Millions d'euros de la France accordés à la SNCM en 2006, au moment de sa privatisation. Dans ce cas, que va devenir la SNCM?
La justice a tranché hier: la SNCM va finalement devoir rembourser plus de 200 millions d'euros d'aides accordées par la France, lors de sa privatisation en 2006.
Cette décision, si elle n'est pas une surprise , constitue tout de même un nouveau coup dur pour la SNCM, qui connaît des difficultés financières depuis plusieurs années.
Ce matin, une seule question était donc sur les lèvres des patrons et des employés: que va t-il se passer pour la société?
Alain Vidalies, secrétaire d'Etat aux Transports, a de son côté expliqué que "les autorités françaises sont en discussion étroite avec la Commission européenne pour trouver une issue permettant de préserver la continuité territoriale et l'emploi, dans le respect des règles du droit de la concurrence".
Pour Transdev, comme pour le Premier Ministre Manuel Valls, la seule solution pour empêcher la SNCM de couler est de la placer en redressement
judiciaire, et d'ainsi créer une nouvelle société, libérée du poids des aides à rembourser.
Antoine Frérot, le patron de Veolia, maison mère de Transdev, avait de nouveau préconisé fin août cette solution, insistant sur le fait que "Veolia ne remettra pas un euro dans la SNCM".
Les syndicats, enfin, dénoncent cette solution, arguant qu'elle conduirait au démantèlement de la société.
Impossible, donc, pour le moment de connaître l'épilogue de cette condamnation.
>> Le reportage de Pierre Nicolas