Le tribunal administratif de Bastia a rejeté jeudi 11 septembre le référé liberté que l'avocate du groupe de supporters Red Tigers Lens avait introduit à la suite de l'arrêté controversé pris par le ministère de l'Intérieur, interdisant tout déplacement à Bastia pour la 5ème journée de Ligue 1.
"Les arguments des Red Tigers n'ont pas été entendus, alors que cette mesure de police porte directement atteinte à des libertés fondamentales" a déclaré Me Hélène Detrez-Cambrai, à sa sortie du tribunal administratif de Bastia.
"Pour éviter des troubles à l'ordre public des supporters du Sporting Club de Bastia, une mesure de police est prise à l'encontre des supporters de Lens" a-t-elle ajouté.
Le tribunal administratif de Bastia a pour sa part motivé sa décision estimant que "compte tenu du risque réel de trouble à l'ordre public (...) l'interdiction faite aux supporters du Racing Club de Lens d'accéder au stade (...) n'est pas manifestement disproportionnée par rapport au but poursuivi".
Dans un arrêté publié mercredi au Journal Officiel, le ministère de l'Intérieur avait notamment motivé l'interdiction aux supporters lensois de se déplacer par "les relations entre les supporters du SC Bastia et du RC Lens (...) empreintes d'animosité depuis de très nombreuses années, ainsi qu'en témoigne le caractère récurrent des troubles graves à l'ordre public constatés à l'occasion de matches impliquant ces deux équipes".
Le ministère indiquait encore que "lors des matches organisés à Furiani, les supporteurs du SC Bastia font systématiquement preuve d'un comportement violent, quelle que soit l'équipe adverse", un fondement qui avait provoqué la colère du club corse et du maire de Bastia.