Fallait-il affréter le Pelican en prévision d'un éventuel conflit à la SNCM et des contrôles techniques sur les bateaux de la CMN ? C'est la question qui se pose alors que le navire n'a pas navigué depuis novembre et que l'ardoise grimpe au rythme de 15 000€ par jour.
Plus d’1,5M€, c’est la lourde facture dont devra s’acquitter l’Office des Transports de la Corse.
Les compteurs s’affolent à raison de 15 000€ par jour ! C’est le tarif à payer pour affréter le Pélican, un navire prévu pour éviter une paralysie du trafic en cas de grève à la SNCM alors que les navires de la CMN étaient appelés en révision.
Depuis son affrètement le 24 novembre dernier, il est amarré à un quai du port de la Seyne-sur-mer.
Le Pelican, a été affrété par l’OTC et armé par la Compagnie Méridionale de Navigation pour assurer la continuité territoriale coûte que coûte.
Cet hiver, durant plusieurs semaines, 6 bateaux ont assuré les liaisons Corse-Continent dans le cadre de la délégation de service publique. 6 au lieu des 7 normalement prévus.
En effet, les trois cargos mixtes de la Méridionale ont été successivement immobilisés pour des contrôles techniques prévus par la réglementation.
Mais du côté de la SNCM les grèves de l’été 2014 et surtout quelques mois plus tard l’annonce du dépôt de bilan laissaient présager une tempête très importante.
L’Office des transports souhaitait donc anticiper une paralysie du trafic maritime provoquée par un éventuel conflit social au sein de la SNCM.
Mais les bateaux bleus et blanc ont bien navigué et le Pelican est resté à quai.
Il y restera vraisemblablement jusqu’au 20 mars prochain, date de la fin de sa période de location.
Cette « police d’assurance », comme ont dit à l’OTC et à la Méridionale, s’élèvera alors à plus d’1,7 Million d’euros.
Un choix assumé par le président de l'Office, Paule-Marie Bartoli : "ceux qui nous critiquent aujourd'hui sont les mêmes qui nous auraient critiqués en cas de paralysie du trafic!".
>> Le reportage de Delphine Leoni