Les offres de reprise examinées à Marseille

Ce mercredi 27 mai, le tribunal de commerce de Marseille s'est penché sur les nouvelles offres déposées la semaine passée par les 3 repreneurs potentiels. Mais ces propositions - rejetées par tous les syndicats lors du Comité d'Entreprise mardi - revues et corrigées sont loin de faire l'unanimité. 

Le tribunal de commerce de Marseille a entendu mercredi les offres améliorées des trois candidats à la reprise de la SNCM, placée en redressement judiciaire en novembre 2014.

Vers 18H00, selon les informations obtenues par l'AFP auprès des représentants du personnel réunis près du tribunal, comme de nombreux employés, le tribunal avait entendu à huis clos les représentants des trois dossiers, portés par le groupe corse Rocca, Baja Ferries et l'ex-directeur du port de Marseille Christian Garin.

L'audience se poursuivait toutefois avec l'audition d'autres parties au dossier.

Les critiques sont nombreuses à l'égard des 3 offres de reprises que doit examiner le Tribunal de commerce de Marseille ce mercredi 27 mai. Il peut prolonger la période d'observation, prononcer la liquidation ou retenir une des propositions.

Cette dernière solution, quelque soit l'offre retenue, induirait un plan social d'envergure redouté par les syndicats.  

Le CE rejette les nouvelles offres de reprise​

Les élus du comité d'entreprise de la SNCM ont annoncé, mardi 26 mai, avoir rejeté mardi dans un avis consultatif les trois offres de reprise de la compagnie maritime que doit étudier mercredi le tribunal de commerce de Marseille.

"Unanimité des syndicats au CE pour un rejet des offres de reprise et du plan social. Un autre avenir est possible sans tout casser", a déclaré sur son compte Twitter Jean-François Simmarano, secrétaire Général CGT sédentaires SNCM.

"On a bien entendu les administrateurs judiciaires décrire une situation catastrophique, être très sévères sur la situation", a déclaré à l'AFP Pierre Maupont de Vandeul, élu CFE-CGC.
"Aujourd'hui, il manque des pièces très importantes dans les offres, qui sont encore extrêmement conditionnées et peu crédibles", a-t-il renchéri: "On se demande comment le tribunal pourrait se positionner demain".

Au cours de leur réunion, les représentants du personnel ont étudié les offres des trois candidats à la reprise de la compagnie: le groupe corse Rocca, l'ex-directeur du port de Marseille Christian Garin et la société Baja Ferries.

Les doutes des administrateurs judiciaires 

Le 11 mai, le tribunal de commerce de Marseille avait donné 10 jours aux trois candidats pour présenter des offres améliorées et avait prolongé la période d'observation de six mois, jusqu'au 28 novembre. Depuis, les trois repreneurs potentiels ont revu leur copie, et monté de nouveaux dossiers, déposés dans les temps auprès des administrateurs judiciaires.

"Ce nouveau délai a permis des avancées importantes, quand bien même la situation est loin d'être satisfaisante", ont écrit ces derniers dans leur rapport rédigé en perspective de l'audience de mercredi et dont l'AFP a consulté les conclusions mardi.

"En ce qui concerne le PSE, un accord a été trouvé avec les actionnaires (permettant) avec 85 millions d'euros, de couvrir l'intégralité du coût estimé du plan social résultant de l'adoption éventuelle par le tribunal de l'offre la moins disante socialement", ont-ils souligné.

En outre, ont-ils aussi rappelé, plus aucune offre n'est soumise à une condition suspensive de transfert ou non de la délégation de service public de continuité territoriale entre la Corse et le continent. "L'aléa européen apparaît résolu aux yeux des candidats", ont résumé les administrateurs judiciaires: la délégation de service public (DSP) ne sera pas directement transférée au repreneur, mais ce dernier échappera également au remboursement des quelque 440 millions d'euros d'aides jugées indûment perçues par Bruxelles.

Concernant les offres elles-mêmes, les administrateurs ont toutefois aussi pointé des insuffisances

>> Sur place Antoine Albertini et Philippe Villaret 




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