La direction des finances publiques a réclamé à Jean-Marc Dominici et à ses deux co-condamnés près de 60 0000 euros suite à leur condamnation par la cour d’assises de Paris en avril 2010.
Début janvier, le militant nationaliste Jean-Marc Dominici a reçu un courrier de la direction des finances publiques lui réclamant la somme de 57 960,68 euros, suite à sa condamnation par la cour d’assises de Paris en avril 2010.
A cette époque, Jean-Marc Dominici a été déclaré coupable d’avoir programmé et organisé l'attentat du 21 octobre 2004 contre la gendarmerie d'Aléria. Condamné à onze ans de réclusion criminelle, il sort de prison en 2013, d’abord sous liberté conditionnelle puis sous liberté totale.
Il pensait ainsi avoir entièrement purgé sa peine… Mais la direction des finances publiques ne l’entend pas de cette oreille et exige qu’il règle ces quelques 60 000 euros au titre des dommages et intérêts dus à l’Etat.
Un mois pour payer
« DANS LES TRENTE JOURS » est-il précisé en lettres capitales dans le courrier. « A défaut, des poursuites (sur vos biens, comptes bancaires, salaires, véhicules et tous avoirs) seront engagées. Des frais supplémentaires […] vous seront alors réclamés ».
Ces 57 960,68 euros sont réclamés à Jean-Marc Dominici et à ses deux autres co-condamnés pour l'attentat de la gendarmerie d'Aléria. Tous trois doivent donc s’arranger pour réunir la somme exigée.
Jean-Marc Dominici ne comprend pas cette demande de l’Etat « huit ans après ». D’autant plus qu’ « ils savent qu’on ne peut pas payer sous 30 jours ». « Je pense que cette demande n’est pas le fruit du hasard », grince-t-il.
Réunion vendredi
Selon lui, « c’est la même histoire que le Fijait ». En novembre 2017, Jean-Marc Dominici, 40 ans, a été condamné à une amende de 500 euros pour avoir refusé de se soumettre aux obligations relatives à son inscription au Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions terroristes (Fijait). Il avait dénoncé cette mesure comme une atteinte à ses libertés individuelles.
Jean-Marc Dominici organise une conférence de presse vendredi 2 mars, devant le centre des finances publiques de Bastia pour alerter l’opinion publique. Il demande son amnistie pour effacer sa condamnation et donc, entre autres, le remboursement de ces 60 000 euros.