La Ligue des Droits de l'Homme et Sulidarità tenaient une conférence de presse en compagnie de l'ancien détenu, Jean-Marc Dominici, lundi 15 août, à Aléria, pour dénoncer l'inscription des "prisonniers politiques" corses au fichier mis en place par l'Etat le 1er juillet dernier.

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La Ligue des droits de l’Homme corse et l’association Sulidarità organisaient une conférence de presse lundi 15 août, à 16h, devant la mairie d’Aléria, pour dénoncer l’existence du fichier judiciaire national des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT), une base de données qui recense les condamnés pour activités à caractère terroriste.

Mise en place le 1er juillet, cette mesure est l'une des dispositions de la loi sur le renseignement votée à l’été 2015. Elle vise à empêcher le renouvellement d’infractions terroristes.

Toute personne inscrite sur ce fichier doit justifier tous les trois mois pendant dix ans de son adresse, et signaler déménagement ou départ à l'étranger, sous peine de sanctions allant jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 30 000€ d’amende.

En cas de condamnation, les données personnelles peuvent être stockées jusqu'à vingt ans.

Une atteinte aux libertés individeulelles dénoncée par Jean-Marc Dominici qui, après avoir purgé une peine de onze ans de prison pour un attentat commis contre la gendarmerie d’Aléria, se retrouve inscrit sur ce fichier : "j'ai été libéré il y a deux ans et j'estime que je n'ai plus de comptes à rendre à la justice."

Je suis libre, je suis né libre et je dois rester libre", clame-t-il.


En signe de protestation, l’ancien détenu a pris la décision de ne pas se présenter à la prochaine convocation. Parallèlement, ses avocats ont annoncé qu’ils allaient faire une demande d’effacement du fichier auprès du procureur de la République.

A l’instar de Jean-Marc Dominici, deux autres Corses font l’objet d’une inscription au FIJAIT : Sampieru Andreani, libéré le 9 août, et Paulu Andria Contandini, toujours incarcéré.
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