Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue samedi 13 août dans les locaux de l'association Sulidarità, à Ajaccio, l'ancien détenu, Sampieru Andreani, libéré le 9 août dernier, est revenu sur les conditions d'incarcération des "prisonniers politiques".
L’ancien prisonnier politique Sampieru Andreani, qui a été libéré de la prison de Borgo le 9 août après avoir purgé une peine de 5 ans, tenait une conférence de presse dans les locaux de l’Associu Sulidarità, samedi 13 août, à Ajaccio.
L’ancien détenu a souhaité apporter son soutien aux prisonniers politiques corses encore incarcérés. Selon lui, les droits des prisonniers nationalistes ne sont pas respectés.
J’ai vécu l’enfermement, l’éloignement de mes proches, comme le vivent mes compatriotes qui sont encore enfermés, que ce soit à Borgo ou dans les geôles françaises", a déclaré Sampieru Andreani.
"Alors que se développe chaque jour un peu plus la mobilisation populaire autour de l’amnistie des prisonniers politiques et des recherchés, le gouvernement français et son appareil administratif et judiciaire se livrent à une agressive surenchère contre les militants incarcérés", a poursuivi le militant nationaliste.
Le 2 août, le gouvernement français a en effet mis fin à tout espoir pour Pierre Alessandri et Alain Ferrandi d'être transférés en Corse en refusant de les radier du répertoire des détenus particulièrement signalés (DPS).
Lors de sa visite sur l'île le 4 juillet dernier, le Premier ministre Manuel Valls avait réaffirmé : "il n'y a ni prisonnier politique, ni amnistie, ni oubli d'un crime grave commis contre la République."
D’après l’association Sulidarità, il y aurait à ce jour une quinzaine de "prisonniers politiques corses".