Fin janvier, le rapprochement entre MCM et Corsica Maritima pour la reprise de la SNCM était rendu public. L'accord ne satisfait pas Ferry de France, débouté par le tribunal de commerce de Marseille. Les porteurs du projet saisissent la justice. Ils craignent "un détournement de procédure".
C'est la semaine dernière que le groupe Arista et Christian Garin, porteurs du projet Ferry de France pour la reprise de la SNCM, ont appris le rapprochement entre MCM (ex-SNCM) et Corsica Maritima. Cette dernière avait pourtant été déboutée par le tribunal de commerce de Marseille, tout comme Ferry de France.
C'est le projet du chef d'entreprise corse Patrick Rocca, rebaptisé MCM, qui avait été choisi le 20 novembre dernier par les juges. Le 5 janvier, la SNCM est officiellement passée entre les mains de son nouveau propriétaire, Patrick Rocca, non sans provoquer la colère des syndicats. Comme il l'avait annoncé dans l'offre de reprise, 583 postes sur les 1.400 en CDI sont supprimés. 563 salariés ont reçu une lettre de licenciement.
Un détournement de procédure ?
Face à la "fusion-acquisition" de la MCM et de Corsica Maritima, le groupe Arista et Christian Garin ont saisi le tribunal de commerce de Marseille le 29 janvier. Dans un communiqué signé de leur avocat, ils expliquent s'interroger sur les "nombreuses questions économiques et juridiques" que posent l'accord. Le président du groupe Arista, Alexander Panagopoulos, estime que ce projet d'entente "laisse craindre un détournement de procédure qui devrait être sanctionné."Ils pourraient, dans les prochains jours, porter l'affaire à la Commission européenne et l'Autorité de la concurrence.
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