Lundi après-midi sonnera le début d’une semaine chargée pour les présidents de l’Assemblée de Corse. Les représentants de la majorité territoriale seront reçus par le chef du gouvernement et les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat à Paris tout au long de la semaine.
Lundi après-midi tous les regards seront tournés vers l'hôtel de Matignon. Les présidents Gilles Simeoni et Jean Guy Talamoni seront reçus par le Premier ministre Édouard Philippe pour un rendez-vous qui devrait durer plus de deux heures.
Le chef du gouvernement devrait d’ailleurs privilégier les sujets de l’accompagnement de la collectivité unique et le droit à la différenciation. Mais avant cela, le Premier ministre recevra Gérard Collomb, minsitre de l'Intérieur, et Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur en charge de la Corse, de manière à ce que le gouvernement parle d'une seule et même voix.
Lors de sa récente visite « Madame Corse » avait mis en avant sa méthode pédagogique visant à ne pas aborder les interdits, les fameuses lignes rouges. Reste à savoir si les présidents insulaires joueront les bons élèves, ou si, au contraire, ils mettront sur la table des négociations des sujets la co-officialité, le statut de résident ou encore la question des prisonniers nationalistes.
Un dialogue surveillé
Une rencontre qui sera la première d'une semaine chargée. Mardi ce sera le président du Sénat Gérard Larcher qui recevra les représentants de la majorité territoriale, le lendemain arrivera le tour du président de l'Assemblée nationale François de Rugy.
Un dialogue avec Paris attendu et surveillé en Corse. Les communiqués, conférences de presse et prises de paroles se sont multipliés ces derniers jours.
Ce dimanche, dans les colonnes de nos confrères de Corse matin, c'est au tour de Jean-Guy Talamoni de livrer son analyse dans une longue interview. Il y appelle à la réconciliation dans une tribune inédite.
Le président de l'Assemblée qui ne sera pas présent à l'hommage rendu au préfet Erignac se prend à rêver d'une cérémonie religieuse en l'honneur de tous ceux qui ont perdu la vie dans un conflit qu'il juge terminé.
