Ce lundi matin, une centaine d’agriculteurs s’est rassemblée devant la préfecture d’Ajaccio. Ils ont protesté contre la décision de la Commission européenne d’augmenter le pourcentage de surface exigée pour bénéficier des aides.
« Il y a une reconnaissance de l’impact que va avoir le fait de la disparition des surfaces peu productives de partout sur le continent et notamment en Corse », explique Joseph Colombani de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) aux agriculteurs réunis devant les grilles de la préfecture d’Ajaccio.
Ils sont une centaine et en colère. Après une heure d’entretien, les délégués notent une petite avancée, mais restent inquiets. « Si on ne reconnaît pas ce parcours peu productif, ça veut dire que l’Europe a gagné, qu’on ne va soutenir que les exploitations productives pour ne pas dire productivistes. Et on voit sur le continent, avec le nombre de suicides et autres, comment ces modèles productivistes est un danger », explique Joseph Colombani.
Référentiel
Motif de la protestation : la Commission européenne a revu à la hausse le pourcentage de surface exigée pour bénéficier des aides. Certains parcours, où se nourrissent chèvres, moutons ou vaches, sont considérés comme insuffisamment productifs par l’Europe.
« On attendait un gros travail du ministère pour faire reconnaître ces parcours, sachant qu’il y a un référentiel qui a été mené en Corse sur l’éligibilité des surfaces. Pour prouver que les ovins, caprins et bovins utilisent bien le milieu naturel pour s’en nourrir », précise Jean-Christophe Arrii du syndicat Jeunes Agriculteurs.
Les éleveurs demandent une reconnaissance de ce modèle de production, en attendant, ils promettent d’autres actions, notamment lors de la visite du ministre de l’Agriculture.