C'est à la fin du Moyen-Age qu'aurait été édifié le château de Capula, témoin de l'époque seigneuriale insulaire. Il n'en reste aujourd'hui plus rien, si ce n'est quelques récits d'époque, et quelques murs encore debout, épars, au coeur de la nature.
Dissimulés par la roche, et la forêt qui, depuis des siècles, a repris ses droits, les vestiges de la bâtisse sont à peine visibles...
Il règne, sur ce piton rocheux que les gens des environs appellent la rocca une grande quiétude.
Tout semble paisible.
Et on peine à imaginer qu'à cet l'endroit se dressait, au Moyen-Age, le château de Capula.
Les sources manquent, et l'histoire de ce château reste encore à écrire.
Chantal de Peretti, chargée de médiation culturelle et scientifique, nous en dit plus:
La seule chose que l'on ait, ce sont les chroniques de Giovanni Della Grossa, un chroniqueur du Moyen-Age qui pour nous est incontournable. Il vivait au XVème siècle, et pour son temps on ne peut pas le prendre en défaut. Mais quand il parle d'une époque reculée comme le IXème siècle, la vérité historique et la légende se mélangent.
Il affirme en tout cas que c'est à cette époque que le fils de Ugo Della Colonna, Bonifacio, dit Il Bianco, va construire le château de Capula.
Une chose en tout cas est certaine: l'occupation de ce château est attestée à partir du XIIIème siècle.
Par les seigneurs Biancolacci.
Ce sont les premiers à avoir organisé la vie ici.
Nous nous trouvons à l'endroit où se dressaient les maisons seigneuriales. Au-dessus se trouvait le donjon, et en contrebas l'enceinte qui permettait l'accès à ce domaine
Ce domaine était la propriété du puissant seigneur Rinucciu della Rocca. Et il était l'un des symboles de la résistance à Gênes.
Considéré comme le plus puissant seigneur de Corse, Della Rocca a pourttant longtemps été un allié fidèle des ligures.
Jusqu'à ce que, au début du XVIIIème siècle, il ne fasse volte-face, et se rebelle contre Gênes.
Il mènera une sorte de guérilla dans l'Alta-Rocca avant d'être assassiné dans le massif de Cagna, le 12 avril 1511.
Son château aussi, tombera sous les coups de "la superbe république"
.
En 1507 Andrea Doria, qui était un capitaine génois, a écrit un courrier qui atteste de la destruction du château. Il y est dit qu'il a détruit tout dans la Piève de Carbini. Il a détruit les villages, coupé les arbres et les vergers, il ne restait plus rien dans la piève.
La fin d'une époque. Et le début d'une autre.
Ici, sur le piton rocheux où s'est dressé un temps le château de Capula, on est au croisement de plusieurs histoires...