Un collectif réunissant une douzaine d'associations écologistes milite pour la réduction des déchets insulaires et propose des solutions alternatives à l'enfouissement.
" Actuellement on enfouit plus de 80% des déchets, là où on a mis en place une stratégie zéro déchet on parvient à collecter séparément plus de 80% des déchets et il en reste moins de 20% à enfouir " explique Colette Castagnoli du collectif A strattegia zeru frazu. Collecte séparative, valorisation, recyclage, compostage des déchets organiques, plutôt que l'enfouissement ou l'incinération, leur combat n'est pas nouveau, mais il est d'autant plus d'actualité que le site d'enfouissement des déchets de Talone, arrivé à saturation, a du fermer ses portes fin juin...
La solution envisagée par les pouvoirs publics de la remplacer par une de tri mécano-biologique ne convainc pas les membres du collectif. Elle ne valoriserait au mieux que 7% des déchets collectés, et selon Jacques Muller, ingénieur agronome, ancien sénateur du Haut Rhin où ce système a été testé il y a quelques années, " le compost était de tellement mauvaise qualité que les trois quart étaient mis en décharge."
reportage de Mael Kerguenou, Christian Giuliano.
Plus je trie, moins je paye
C'est une des principes simples de la stratégie zéro déchet soutenue par le collectif et qui devrait être mise en pratique dans certaines communautés de communes de Corse comme Fium'orbu Castellu, avec une collecte au porte à porte.
Avec 600 kilos de déchets par an et par habitant, saison comprise, la Corse est l'un des plus gros producteur de déchets en Europe, et ces chiffres sont en constante augmentation.