Après le naufrage d'un yacht de 27 mètres le 15 août dernier, au large de Senetosa, la baignade et les activités aquatiques demeurent interdites par arrêté du maire de Sartène sur les plages de Cala Longa et de Conca. Une interdiction qui tombe en plein pic de fréquentation touristique. La SNSM de Propriano veille au respect de cet arrêté.
À la plage de Cala di Conca, de nombreux plaisanciers se jettent à l’eau, malgré l’interdiction de baignade.
Des baigneurs sont venus en voilier jeter l’ancre dans la calanque. "On ne savait pas... Même le skipper ne savait pas. On va changer de plage, on va se diriger vers le nord", indiquent-ils.
En tout, une trentaine de personnes, et aucune n’est au courant de la pollution qui touche la côte.
"On a une grosse fréquentation du secteur, que ce soit en randonnée ou en plaisance, et un gros turn-over constant, tous les jours des nouvelles personnes qui viennent sur le secteur donc effectivement c’est sans fin", constate Laurent Appriou, chef de poste SNSM Sartène.
Un autre plaisancier, qui ne s’est pas encore baigné, avait prévu de faire de l’apnée dans les environs. "Je n'étais pas au courant, je viens de Propriano, j’avais prévu de passer deux jours ici. Je vais chercher un endroit plus approprié", déclare-t-il.
Le reportage de Lisa Gamonet et Stéphane Lapera :
Quelques kilomètres plus loin, à la pointe de Senetosa, l’épave du yacht de 27 mètres, qui s’est échouée le 15 août dernier, n’a presque pas bougé.
"La pollution initiale était sur toute la pointe de Senetosa et avec les effets de la météo et de la mer, elle s'est étendue sur tout le secteur de Senetosa. Donc l’arrêté municipal concerne tout le secteur, qui est proscrit à la baignade", rappelle Laurent Appriou.
Au-delà de la pollution aux carburants, c’est aussi les débris en mer qui présentent un danger pour les baigneurs.
Le propriétaire dispose de sept jours pour faire enlever les restes de son yacht.
Le maire de Sartène pourrait déposer plainte pour atteinte à l’environnement naturel et humain.
"Normalement la compagnie d'assurances du bateau qui a fait naufrage doit mandater un remorqueur pour enlever cette demi-épave, ça doit se faire normalement lundi ou mardi. Nous attendons avec impatience tout ça. Du fioul s'est échappé de ce petit navire et donc il y a de la pollution, plus des morceaux de plastique et donc on est obligé d'interdire la baignade sinon il y avait des risques pour la population et d'ailleurs je me réserve le droit aussi de porter plainte pour atteinte à l'environnement", a annoncé Paul Quilichini.
Retrouvez son interview :
