Une résolution dans laquelle sont rappelées les intentions politiques de la majorité territoriale sera donnée à Emmanuel Macron lors de sa visite dans l’île. Dans les rangs de La République en marche, la nouvelle ne passe pas.
Le dirigeant de La République en Marche (LREM), Christophe Castaner, a désavoué ce dimanche le soutien des élus locaux du mouvement présidentiel à une résolution de l’Assemblée de Corse à l’intention d’Emmanuel Macron, en affirmant qu'ils n'avaient « pas voté une position de LREM ».
Les six élus macronistes corses ont voté dans la nuit de vendredi à samedi à l'Assemblée de Corse, une résolution solennelle, déposée par les dirigeants nationalistes reprenant leurs principales demandes, qui sera remise mardi à Emmanuel Macron lors de sa venue dans l'île.
« Le seul positionnement politique de La République en Marche n'est pas celui de la motion qui est adoptée, je vous le dis, il est celui du discours du président de la République qu'il a tenu à Furiani pendant la campagne », a affirmé le délégué général de LREM lors du "Grand Jury" LCI-RTL-Le Figaro. « Ils n'ont pas voté une position qui est celle de la République en Marche », a-t-il insisté.
Pas un rappel à l'ordre
Pour Christophe Castaner, il ne s'agit toutefois pas d'un « rappel à l'ordre », car les six élus macronistes de l'Assemblée de Corse sont « libres ». « Je ne suis pas là pour rappeler à l'ordre (...) ce que je dis c'est qu'elle (la position) n'est pas conforme au discours du président de la République (...) tenu à Furiani, qui est celui de reconnaître une très grande particularité, une très grande spécificité à la Corse », a-t-il dit.
Dans les rangs insulaires de La République en marche le ressenti est le même. Dans un communiqué de presse, le comité des animateurs LREM Corse indiquent : « Ne pas avoir choisi leur tête de liste, Jean-Charles Orsucci, le 20 août dernier à Corte, pour soutenir la ligne politique nationaliste ».
Selon eux, la signature de cette résolution « s'inscrit dans le prolongement de l'appel à la manifestation du 3 février lancé par l'exécutif de l'Assemblée de Corse ». Tous réaffirment soutenir l’action présidentielle.
Le président de la République effectue mardi et mercredi l'un des déplacements les plus sensibles depuis son entrée à l'Élysée en se rendant en Corse, où il est très attendu sur sa vision de l'avenir de l'île, 72 heures après une manifestation à l'appel des dirigeants nationalistes.