L'Assemblée de Corse se réengage en faveur d'une autonomie énergique de l'île à l'horizon 2050. Les conseillers territoriaux ont voté ce vendredi, à l'unanimité, en faveur du rapport sur la programmation pluriannuel de l'énergie.
« La nouvelle PPE [programmation pluriannuelle de l’énergie], période 2020-2028, va être un investissement global de cinq milliards d’euros en Corse », lance Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse à la tribune de l’Assemblée.
Un chiffre qui a pour objectif l’autonomie énergétique en 2050, exclusivement avec des énergies nouvelles renouvelables.
En attendant, il faudra construire une nouvelle centrale thermique à Ajaccio. Les engagements d’EDF et de l’État éveillent quelques doutes dans les sièges de l’hémicycle, comme c’est le cas pour Xavier Lacombe, conseiller territorial « Per l'avvene ».
Développement des énergies renouvelables
Plus petite que prévu, avec des évolutions technologiques qui permettront d’acheminer à moindre coût le gaz naturel, la centrale devrait coûter moins cher. L’État s’est engagé à ce que les économies réalisées soient réinvesties dans le développement des énergies renouvelables.
L'autre pilier de la stratégie : la maîtrise de la demande d'énergie. La consommation devra baisser de deux tiers. Pour cela, des fonds sont alloués par un mécanisme de péréquation nationale. Le texte a été adopté à l'unanimité.
Désormais, la balle est dans le camp d'EDF et de l'État.