Six ans après l'attaque d'un fourgon blindé en juillet 2013 à Propriano, les assises de Haute-Corse ont tranché : Youssef Belkaïd, suspecté d'avoir pris part à l'assault, est finalement acquitté au cours du procès en appel, faute de preuves suffisantes.
Le doute aura finalement profité à Youssef Belkaïd. Suspecté d'avoir pris part à l'attaque d'un fourgon blindé en juillet 2013 à Propriano, le jeune homme de 27 ans a finalement été acquitté lors de son procès en appel devant les assises de Haute-Corse à Bastia.
En cause, des preuves jugées trop peu nombreuses pour condamner l'accusé.
L'accusé avait été acquitté en première instance alors que son frère, Ottmane, et Julien Zavani avaient écopé de 10 de réclusion criminelle. Ce procès en appel avait été renvoyé en janvier dernier en raison d'un soupçon de pression sur un juré, mais l'enquête n'a rien donné.
Réquisitoire
Situation peu courante au procès en appel de Youssef Belkaïd, jeudi 17 octobre. Jugé pour l'attaque d'un fourgon blindé en juillet 2013 à Propriano, l'avocat Général a fait état de ses doutes dans son réquisitoire et n'a demandé ni peine, ni acquittement, faute de preuves suffisantes.
Il y a deux ans, c’est le parquet qui a fait appel de l’acquittement de l’accusé. Pour les avocats de la partie civile et de la défense, ce réquisitoire est inexplicable. Les avocats de la Défense ont ainsi dénoncé un "appel d'orgueil" et une "enquête ridicule".
L’avocat général a fait siennes toutes les interrogations sans pour autant en tirer de conclusions.
Jour 3 – deux condamnés à la barre
Deux hommes condamnés à 10 ans de prison pour l’attaque d’un fourgon blindé à Propriano en 2013, ont été entendus par la cour d’assises de Haute-Corse, mercredi 16 octobre.
Mais Ottamne Belkaïd, le frère de l’accusé, et Julien Zavani, n’ont rien eu à dire. Ils ont répété à la barre, qu’ils étaient innocents malgré leur condamnation. La journée a aussi été marquée par le témoignage de Dominique Zavani, frère de Julien, qui, là-aussi, n’a rien apporté concernant Youssef Belkaïd.
Finalement, ce sont les enquêteurs qui sont venus une nouvelle fois sur les faits. Ils ont été longuement interrogés par les avocats de la défense. Tous ont décrit les éléments à charge qui ont permis la condamnation d’Ottmane Belkaïd, et Julien Zavani en première instance. Mais dans ce procès en appel, il est uniquement question de Youssef Belkaïd, et les avocats de la défense n’ont pas manqué de rappeler les faiblesses de l’enquête.
Jour 2 - les enquêteurs à la barre
À la cour d’assises de Bastia, mardi, le directeur d’enquête à l’époque des faits a passé la matinée et une partie de l’après-midi à la barre sous le feu des questions de la défense de Youssef Belkaïd.Pour les avocats, rien ne permet de démontrer que l’entrepreneur de 27 ans a participé à l’attaque d’un fourgon blindé à Propriano en 2013. Selon la défense, l’accusation le met en cause selon la base d’une enquête qui souffre de trop nombreuses carences.
Autre point pour la défense : contrairement aux deux autres personnes condamnées dans ce dossier en 2017, l’ADN de Youssef Belkaïd n’a jamais été retrouvé sur la scène de crime. Un élément qui a joué en faveur du jeune homme acquitté en première instance.