Hier, le Premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ont présenté leurs ordonnances réformant le droit du travail. Un texte qui n’est pas du tout au goût de la CGT qui y voit une précarisation de l’emploi.
Le gouvernement a dévoilé hier sa première grande réforme économique et sociale du quinquennat. 5 ordonnances pour réformer le Code du travail ont été dévoilées hier par le Premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
Nous changeons l'état d'esprit du code du travail#DialogueSocial pic.twitter.com/z1Ns1x0okB
— Muriel Pénicaud (@murielpenicaud) 31 août 2017
Ces ordonnances permettent au gouvernement de ne pas passer par le processus législatif habituel et donc, d’aller vite. Après avoir présenté ces ordonnances hier, le gouvernement souhaite les faire adopter lors du Conseil des ministres, prévu le 20 septembre et de les mettre en vigueur dans la foulée.
Lors de la présentation des cinq ordonnances hier, celui-ci s’est vanté d’une réforme « ambitieuse, équilibrée et juste » qui touche plusieurs thèmes tels que le dialogue social, le plafonnement des indemnités prud’homales, la hiérarchie des normes de négociations…
"Dégrader les conditions de travail des petites entreprises"
Plus concrètement, les ordonnances abordent les thèmes du licenciement, des indemnités prud’homales, des caractéristiques du CDD, de la représentation des salariés, du référendum d’entreprise, etc.
#DialogueSocial
— Gouvernement (@gouvernementFR) 31 août 2017
Le Premier ministre @EPhilippePM a présenté les principaux axes des #ordonnances > https://t.co/BcM6M8I9YV pic.twitter.com/s0doKNJsnj
Plusieurs points de ces ordonnances sont critiqués par les syndicats et notamment la CGT qui y voient une précarisation de l’emploi. « C’est une grande colère », pour Jean-Pierre Battestini, secrétaire départemental de la CGT Haute Corse.
Selon lui, les ordonnances vont aggraver la précarité, surtout dans les Très petites entreprise (TPE) qui réprésentent plus de 40 000 salariés en Corse.
Le contrat de travail n’aura plus de valeur puisqu’un accord signé par un salarié, à l’initiative du patron, notamment dans les petites entreprises qui sont nombreuses en Corse, pourront mettre à bas tout ce qui est prévu dans le contrat de travail.
Le syndicaliste fait référence à l’une des mesures envisagée qui stipule que dans les entreprises entre 11 et 49 salariés, l'employeur pourra, en l'absence de délégués syndicaux, négocier avec un élu non mandaté par un syndicat. Or pour Jean-Pierre Battestini, la pression patronale est importante dans ces petites et moyennes structures.
En résumé, les mesures prévues par le gouvernement vont « dégrader les conditions de travail des petites entreprises. », selon le syndicaliste de la CGT.
Une manifestation de la CGT avec SUD est prévue pour le 12 septembre pour protester contre ces ordonnances, sur tout le territoire français.