Une trentaine de personnes du personnel pénitentiaire de la prison de Borgo (Haute-Corse), se sont rassemblés devant le bâtiment en solidarité avec deux de leurs collègues un temps soupçonnés de corruption passive envers un détenu.
Le personnel de la prison de Borgo proteste contre la garde à vue de deux de leurs collègues lundi 22 mai, à l'appel du syndicat UFAP-UNSa justice et de FO. Ils étaient soupçonnés d'avoir transmis un téléphone à un détenu lors d'un transfert entre la prison de Borgo et le Palais de justice de Bastia.
Les gardiens dénoncent ces gardes à vue d'abord pour leur durée. Un des gardiens a été entendu pendant 24h (en visio-conférence, il était muté sur le continent à ce moment-là) et l'autre, pendant 31h. La garde à vue a donc été prolongée. Ils affirment aussi qu'ils n'ont reçu aucun soutien de leur direction.
Les investigations n'ont pas permis de déterminer la culpabilité des deux gardiens pour corruption passive. Il n'y a pas eu plus de poursuites engagées contre eux.
Le détenu, incarcéré dans le cadre de l'enquête sur les pièces du trésor de Lava, a mis hors de cause les deux gardiens, selon le syndicat UFAP-UNSa. Il aurait subtilisé le téléphone dans la voiture de gendarmerie lors de son transfert.
Et le syndicat de se poser la question : pourquoi les gendarmes n'ont-ils pas été entendus ?
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