Bastien Caraccioli va signer sa 100e participation à une course au prochain marathon de New-York le 3 novembre prochain. Une passion pour la course à pied qui s'est imposée à lui après un accident de voiture et l'amputation de son bras gauche.
De la “confiance” et un moyen de “cadrer [s]on quotidien”. Voici ce qu’apporte le sport à Bastia Caraccioli qui ne trouve pas ailleurs.
Amputé du bras gauche depuis 2017 à la suite d’un accident de voiture, le jeune homme de 29 ans s’est lancé à corps perdu dans la course depuis cette date. “Ça a commencé par des tours de stade, puis des courses, des trails et deux marathons. Maintenant, c’est ancré en moi. Je n’ai vécu que des belles aventures et fait de belles rencontres grâce au sport”, livre-t-il.
Objectif 3h40
Ainsi, après Paris et Stockholm, Bastien Caraccioli va prendre le départ du mythique marathon de New York le 3 novembre prochain. Un rendez-vous pour lequel il s’entraîne depuis le mois d’août dernier.
“J’ai prévu 40 séances d’entraînement, il m’en reste quatre à faire. Je cours sur route entre 10 et 25 kilomètres par séance. Et j’ai planifié trois à quatre entraînements par semaine.” Une préparation qu’il complète par des séances de renforcement musculaire et de gainage.
Originaire d’Argiusta-Moriccio, dans le Taravo, Bastien Caraccioli s’est fixé un objectif : boucler la course en 3 h 40. “C’est le temps que j’avais réalisé à Paris et Stockholm. Là je vais courir avec une amie qui vit sur place et pour qui c’est le premier marathon, mais elle me pousse à courir à mon allure.”
2.800 euros
Si la course est un “accomplissement”, elle est aussi un investissement. Tous les coureurs étrangers voulant y participer doivent ainsi par une agence et de réserver quatre nuits d’hôtel en plus de l’inscription. “Dans mon cas, le marathon coûte 2.800 euros, rien que le dossard, c’est 580 euros”, détaille Bastien Caraccioli.
Une somme que le coureur est parvenu à récolter en organisant des manifestations, notamment sportives, au profit de son association “Attrape-rêve” qu’il a fondé en 2021. “Je me rends par exemple bénévolement dans les écoles pour raconter mon parcours et promouvoir les valeurs du sport. Après chacun interprète tout ça comme il le souhaite”, explique-t-il.
"Les planètes se sont alignées"
À quelques semaines du départ, Bastien Caraccioli est certain que cette course sera “mythique”. “Le hasard a fait que c’est mon 100e dossard, et cinq jours plus tard je vais fêter mes 30 ans à New-York. On va dire que les planètes se sont alignées”, rit-il.
Pour l’heure, Bastien Caraccioli ne veut pas penser à la course à laquelle il participera après son séjour américain. “Chaque chose en son temps, tempère-t-il. Je vois à peu près les grandes lignes mais je ne m’emballe pas.”
Refusant de parler de fierté, il se dit heureux de son parcours. “La fierté je la vois dans les yeux de mes proches qui me soutiennent indéfectiblement depuis le début. Et quand je vois ça, je sais que j’ai fait quelque chose de bien.”