Ils sont cinq étudiants kanaks à l’université de Corse. Tous indépendantistes, ils ont suivi de près le référendum d’autodétermination organisé dimanche en Nouvelle-Calédonie. Si le « non » l’a emporté, ils soulignent tout de même la percée de leur camp.
Noah, François, Adolphe, Johan et Dyana sont originaires de Nouvelle-Calédonie. Tous sont étudiants à l’université de Corse.
Ils sont indépendantistes et, dimanche, ils ont suivi avec attention les résultats du référendum d'autodétermination. « L’emploi local, le développement économique, les usines qui s’ouvrent, c’est le fruit du combat des indépendantistes. Je crois à l’indépendance et au projet qu’ils veulent mettre en place », explique François Nimbaye, étudiant en licence eau et environnement.
Scrutin suivi de près
Si en Corse tout le monde s’accorde sur le fait que la situation de la Nouvelle-Calédonie n’est pas comparable à celle de l’île, le résultat du vote a été scruté par la classe politique insulaire.
« Je crois qu’on est arrivé à un point d’équilibre fragile, mais subtil, entre ce que doit faire l’État central comme reconnaissance de la diversité, qui n’est pas une menace à l’unité de la République, et les indépendantistes qui doivent considérer que le principe de réalité commande. Le fait d’appartenir à une grande puissance dans ce que la mondialisation peut produire de ravages est une garantie et une sécurité », estime Jean-Martin Mondoloni, président du groupe « Per l’Avvene » à l'Assemblée de Corse.
Le vote d’autodétermination de dimanche est loin d’être définitif. Les accords de Nouméa, signés en 1998, prévoient d’organiser deux autres référendums d’ici à 2022.