En Nouvelle-Calédonie, les électeurs ont voté contre l’indépendance de l’archipel français ce dimanche. Un choix qui a fait réagir des hommes politiques corses indépendantistes.
Entre ces deux bulletins, les Calédoniens ont choisi et ce sera non : la Nouvelle-Calédonie reste française.
C'est maintenant officiel, le « non » au référendum d'indépendance l'emporte avec 56,4 % des suffrages contre 43,6 % pour le « oui ». Un écart bien moins important qu'annoncé qui s'est creusé dans les plus grosses communes et avec une participation impressionnante de plus de 80%.
En Corse, de nombreux regards étaient tournés vers la Nouvelle-Calédonie. Pour les indépendantistes de Corsica Libera, le score est malgré tout encourageant pour la suite.
Mais au-delà de la solidarité entre les peuples, il est difficile de faire un lien avec la situation en Corse. « Le score en lui-même m’étonne. Je pense qu’il étonne également les tenants du pouvoir en France, puisque personne n’attendait les indépendantistes à une telle hauteur », estime Alain Mosconi, militant de Corsica Libera. »
« Nos situations sont très différentes »
Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, indique : « Nous avons une solidarité totale. Cela dit, nos situations sont très différentes. Nous ne sommes pas dans cette séquence. Nous essayons d’avoir un nouveau statut d’autonomie. Paris s’y oppose résolument. Nous sommes très très loin d’un processus d’indépendance. Ce que je regrette profondément en tant qu’indépendantiste. »
Dans le cadre des accords de Nouméa et malgré ce résultat, la tenue de deux autres référendums dans les quatre ans est possible si la demande est formulée par un tiers des membres du congrès calédonien. Pour l'heure, les indépendantistes y possèdent 25 sièges sur 54.