Comment harmoniser les salaires et le temps de travail entre les différents agents de la Collectivité de Corse ? Une partie est issue des ex-départements, l'autre de la collectivité territoriale. Un audit a été commandé à un cabinet spécialisé.
Il s'agit d'une commande de la Collectivité de Corse. Un audit de 80 pages qui dresse un état des lieux et définit une méthode d'harmonisation des régimes indemnitaires, et des temps de travail pour les salariés de la Collectivité de Corse après la fusion entre les départements et la région.
En matière de rémunération, le cabinet KPMG constate très peu d'écarts entre les trois collectivités avec des rémunérations moyennes qui oscillent entre 32 000 euros annuels, pour l'ancienne CTC, et 34 000 euros pour l'ancien conseil départemental de Corse-du-Sud.
Mais c'est en matière de recours aux heures supplémentaires et aux astreintes que les disparités sont importantes. Dans ce domaine, le département de la Haute-Corse est champion toute catégorie. Avec plus de deux millions d'euros de coût d'astreinte et d'heures supplémentaires sur l'année 2017. C’est trois fois plus que les deux autres collectivités. Utilisation abusive ou conséquence d'un manque d'effectifs dans certains services l'audit ne donne aucune précision.
Temps de travail par agent
Quelques pages plus loin, c'est le temps de travail des agents des trois anciennes institutions qui est pointé du doigt. Dans les trois collectivités, la durée annuelle moyenne de temps de travail par agent est en deçà des 1 607 heures réglementaires. En cause : des jours de congé supplémentaires accordés. Le document propose ensuite une méthode de travail avec différents scenarii visant à harmoniser les dispositifs entre les agents.
Reste à savoir celui qui sera retenu par le comité technique composé des responsables de collectivité de Corse et des représentants du personnel. Si le comité suit cet audit, l'assemblée de Corse pourrait se prononcer sur un dispositif d'harmonisation dès le mois prochain.
Ce dernier n'entrerait en vigueur qu'un an plus tard avec une possible mise en application en janvier 2020. Un calendrier à long terme qui traduit les difficultés relatives à la mise en place de la collectivité unique entre élus et syndicats. Le tout sur fond d'élections professionnelles à la fin de l'année.