Dans un communiqué, le syndicat national des territoriaux s’insurge face à l’organisation de la collectivité de Corse. Il dénonce notamment un régime indemnitaire et un temps de travail inégaux, et des campagnes de recrutement en externe.
« La désillusion en marche ». C’est par ces mots que le syndicat national des territoriaux (SNT) débute son communiqué de presse. Dans les quatre pages du document, il dénonce l’attribution de certains « avantages conséquents (véhicules, régimes indemnitaires au plafond, formations, remboursements de frais au maximum) », pour certains agents de la collectivité de Corse (CDC). Parallèlement, le syndicat soutient que les discussions sur le régime indemnitaire et le temps de travail des salariés, après la fusion des départements et de la région, ne devraient « débuter qu’à compter du 13 juin ».
Des discussions que le SNT voit comme « un combat ». « Il va s’agir de sauvegarder les acquis sociaux face à une administration […] qui va nous parler […] des méthodes employées par les exécutifs des conseils départementaux pour soi-disant « gonfler » les régimes indemnitaires », soutient-il. Pour le syndicat, ce qui a été fait par le passé ne concerne pas les agents actuels. « Pas un euro ne doit être retiré sur les bulletins de salaire des personnels de la collectivité de Corse », affirme-t-il.
Embauche en externe
Dans le document, le SNT s’insurge d’un recrutement « extérieur à la CDC et extérieur à la Corse » sans que les personnels insulaires n’aient été tenus au courant de l’ouverture de ce poste en interne. Une opération qualifiée de « lamentable » par le syndicat. « C’est cela le nouveau monde, la transparence dans l’opacité, une maison de cristal de fumée », conclut-il.
Il y a quelques jours, les premières conclusions d’un audit commandé par la CDC ont été rendues publiques. Une façon pour le SNT de « faire passer les personnels de la CDC pour des nantis ». Ces conclusions soulignent notamment que la durée annuelle moyenne de temps de travail par agent, dans les trois anciennes institutions est en deçà des 1 607 heures réglementaires pour un salaire moyen annuel de 32 000 euros. Les élections professionnelles sont prévues dans sept mois.