Depuis plusieurs mois, les différents services travaillent à la nouvelle organisation de l’collectivité unique, mais aussi à l'harmonisation des statuts et des salaires des 4 400 agents des trois institutions qui vont disparaitre. Les discussions vont se prolonger au-delà de janvier prochain.
C'était le 18 novembre 2016, ce jour, quatre présidents promettaient un travail en commun pour l'avènement de la collectivité unique. Au 1er janvier, elle emploiera environ 4 400 fonctionnaires, 1 412 viennent de la CTC, 1 187 du département de la Haute-Corse et le record, 1 800 environ de la Corse-du-Sud.
Les syndicats préviennent. L'harmonisation des conditions de travail et de paye s'avère compliquée. « Il n’y a pas que le salaire, il y a tous ce qui est social, temps de travail, les primes, les congés […].
Il y a beaucoup de choses à faire et ce sera très tendu parce que les trois collectivités, on a trois statuts différents en ce qui concerne les acquis sociaux », indique Patrick Clémenceaux, S.T.C. du Conseil départemental de la Haute-Corse.
15 millions d’euros de charges de personnels en plus
Malgré la petite taille du territoire et le faible nombre de communes, le principal employeur est le département de la Corse-du-Sud. C'est la collectivité qui a fourni le moins de données sur la paye des agents.
Pour l'harmonisation des salaires, les services de la CTC et du département de la Haute-Corse en sont réduits aux hypothèses. À effectif constant, les charges de personnels qui sont aujourd'hui de 200 millions d'euros par an environ, augmenteraient de 15 millions d'euros selon une projection officieuse.
Les syndicats restent vigilants. « Sur le principe on demande quand même un alignement sur le meilleur régime indemnitaire. Nous demanderions, même si on ne le souhaite pas, que s’il y a un effort à faire, cet effort soit porté collectivement […] par toute personne qui est payée par la collectivité de Corse », estime Jean-Thomas Poletti, C.F.D.T. de la Collectivité territoriale de Corse.
Ces propos renvoient aux employés des agences et offices. Ils relèvent du droit privés et ne sont pas a priori concernés par l'harmonisation des salaires. La question du régime indemnitaire devra être réglée au 1er juillet 2018 pour application au 1er juillet 2019.