Le CESCE, Conseil économique, social, environnemental et culturel de Corse, choisit ce jeudi 1er mars sa nouvelle équipe. De 51, elle passera à 63 membres. Cet organe contribue à la prise de décisions des élus de l'Assemblée de Corse. Mais certains agriculteurs s'y estiment mal représentés.
C'est une journée à enjeu pour le CESCE. Ce jeudi 1er mars, le Conseil économique et social de Corse doit désigner sa nouvelle équipe. 12 membres rejoindront ses rangs.
Une désignation bien plus stratégique qu'il n'y paraît : cet organe se veut un outil représentatif de la société civile et utile auprès de la communauté unique. Il émet des avis qui sont, parfois, écoutés par la collectivité de Corse. En 2008 notamment, le CESCE avait contesté la version d'alors du PADDUC.
L'actuel président, le maire d'Ucciani Henri Franceschi, va tenter de briguer un troisième mandat à la tête du CESCE. Face à lui, Paul Scaglia, ancien président du tribunal de commerce d'Ajaccio. Il souhaite que cette institution, dont l'avis est consultatif, s'auto-saisisse plus souvent des dossiers sur lesquels la collectivité de Corse entendrait réellement ses arguments.
Enfin, le CESCE qui réunit des chefs d'entreprises et des représentants des syndicats de tous les secteurs a vu la liste de ses contributeurs arrêtée par le Préfet. Or, au rang des syndicats agricoles, la FNSEA et les jeunes agriculteurs seront bien représentés mais pas Via Campagnola qui s'en offusque dans un communiqué : "Avec cette éviction de l'instace représentative de la société civile corse, c'est l'agriculture que nous pratiquons au quotidien sur le terrain, comme celle que nous défendons dans l'ensemble des instances décisionnelles de la profession, qui est écartée et muselée."
En signe de protestation, des représentants du syndicat agricole ont d'ailleurs bloqué le début de la réunion. Elle devait se tenir à 10 heures, mais n'a pu finalement commencer qu'en début d'après-midi.
"Les quatre représentants sont de même tendance politique est syndicale. Donc il y aura un avis très lissé" sur chaque dossier étudié par le CESCE, ajoute M. Fluxia.On est venus s'exprimer devant l'ensemble du Conseil pour exprimer la manière peu élégante qui a été utilisée pour nous évincer de la représentativité agricole", estime Paul-André Fluxia.
► Revoir les explications sur l'élection par Pierre Nicolas, Christian Giugliano et Ramsey Kinany :
► Revoir le reportage de Pierre Simonpoli, Jennifer Cappai-Squarcini et Fabien Bernardini :